Il ne faut pas se taire mais crier : « Nous voulons vivre ! »
En hommage aux victimes du 13 novembre le Président de la République avait demandé de pavoiser nos villes et nos villages du drapeau tricolore. Ce fut un flop. Pourquoi ?
Parce que ces jeunes ne sont pas morts pour la France mais à cause de la France, d’une certaine France.
Ils ne sont pas tombés en soldats d’une armée en guerre..Ceux là ne demandaient rien, ils voulaient simplement vivre.
Ils ont été tués par une maffia qui se réclame du salafisme, qui trouve justification de ses crimes dans le massacre d’innocents de chaque frappe française en Syrie.
Ils ont été assassinés par d’autres jeunes Français fanatisés. Des jeunes Français issus de l’immigration ouvrière qui ont cru trouver en Daech les moyens d’extirper une haine puisée dans leur « condition de racailles des banlieues », dans une frustration d’être exclus d’une société capitaliste qui étale insolemment ses richesses et ses inégalités.
Taisez-vous nous dit le premier ministre. Il n’y a pas d’excuse à ces crimes. Des excuses non mais des raisons oui ! Et ce ne sont pas les vôtres.
Le récit d’une France attaquée pour ses valeurs universelles, la fable d’une guerre des civilisations, l’unité nationale autour des valeurs de la République…. tout cela ne sert qu’à cacher la responsabilité d’une France qui sème le chaos en Afrique et au Moyen-Orient pour défendre les intérêts de ses multinationales, une France qui tient à la marge de la République toute une frange de la société française, une France qui privilégie la valorisation du Capital au développement humain.
Cette France là que propose-t-elle à la suite de ces attentats ?
Un pays bunkerisé, replié sur lui-même, n’ayant d’autre perspective politique que le maintien d’un ordre libéral toujours plus inégalitaire, gagné sous la menace politique constamment agitée d’un Front national.
Un monde dominé par une oligarchie qui accapare 86% des richesses mondiales et laissent dans le dénuement et le chaos 50% de sa population.
Une planète saccagée pour les besoins d’une accumulation capitaliste irresponsable dont les catastrophes climatiques jettent les populations les plus pauvres dans la détresse.
Piètre horizon pour une jeunesse.
Non cette jeunesse ne doit pas se taire mais crier, tous ensemble, quelles que soient leur origine, leur couleur, leur genre, crier à s’époumoner : nous voulons vivre ! Profiter pleinement de la vie, celle que nous ouvrent les immenses possibilités du XXIème siècle.
Cette République de la canonnière, cette République du CAC40, elle pue la mort ! Nous n’en voulons plus !
Nous voulons une autre République populaire et sociale. Une République où les mots liberté, égalité, fraternité auront un sens pour tous. Une république où l’on pourra vivre en paix avec les autres peuples.
Alors cette jeunesse portera le Monde !