La faim du mois et la fin du monde
« L’explosion des inégalités est en voie de constituer, avec le réchauffement de la planète, l’une des menaces majeures du XXIe siècle », nous dit-on.
Effectivement, jamais dans l’histoire de l’humanité les inégalités entre les Hommes n’ont atteint un tel niveau.
42 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité la plus pauvre. En 2017, les 1% les plus riches de la planète se sont accaparé 82% de la richesse produite quand les 50% les plus pauvres n’ont même pas eu une miette ! 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40 % les plus pauvres de la population française !
Quant au réchauffement de la planète, il produit déjà des effets désastreux partout dans le monde: cyclones, tempêtes, inondations, sècheresse…
Nombre de pétitions adressées aux chefs d’État circulent pour que soient prises les mesures nécessaires pour freiner le réchauffement de la planète.
De même les personnalités les plus influentes alertent sur les dangers de l’explosion des inégalités pour nos systèmes économiques et sociaux.
Les constats sont justes et leurs conséquences sont largement mises en scène jusqu’à la culpabilisation de chacun mais jamais les origines de ces menaces ne sont évoquées.
L’explosion des inégalités de même que le réchauffement climatique viennent bien de quelque part.
Exploitation des hommes et exploitation de la nature portent un nom : capitalisme !
C’est la concentration des richesses dans les mains d’une oligarchie aux pouvoirs immenses poussant à une intensification inégalée de l’exploitation du travail, à la prédation de la finance mondialisée, bénéficiant du soutien des politiques étatiques qui ont conduit à l’explosion des inégalités.
De même, l’exploitation à outrance des ressources de la nature par les multinationales, la rotation accélérée du capital pour l’augmentation des profits, s’appuyant sur des technologies de haut niveau sont les causes essentielles du réchauffement climatique.
S’alarmer des menaces que font peser l’explosion des inégalités et le réchauffement climatique sans mettre en cause le capitalisme qui les produit c’est comme pisser dans un violon.
La lutte contre l’exploitation des Hommes et la lutte contre l’exploitation de la nature c’est le même combat. Le combat contre « la faim du mois et la fin du monde » comme diraient les gilets jaunes.
Aujourd’hui la maitrise publique et sociale des moyens de production, d’échange et de communication, des richesses produites et du travail qui les crée, seul moyen d’en finir avec la prédation capitaliste, devient une tâche de salut public.