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Billet de blog 29 décembre 2016

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L’aumône

Avant de laisser le pouvoir François Hollande se prend à avoir des idées sociales. Pas favorable au revenu universel, en vogue dans la primaire socialiste, il propose un patrimoine universel.

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L’aumône

Avant de laisser le pouvoir François Hollande se prend à avoir des idées sociales. Pas favorable au revenu universel, en vogue dans la primaire socialiste, il propose un patrimoine universel.

L’idée n’est pas nouvelle. Thomas Paine (1) proposait de donner à chacun une vache. F. Hollande, lui, accorderait inconditionnellement un capital, sous forme de prêt, pour pouvoir ainsi permettre à chacun de commencer dans la vie avec « un petit quelque chose ».

Tardivement le président de la République vient de découvrir les inégalités de patrimoine. On pourrait peut-être lui souffler l’idée, lui qui a contribué à les creuser en plafonnant l’impôt sur la fortune, que si certains n’ont rien c’est parce que d’autres en ont beaucoup trop,

Sarkozy imaginait une France des propriétaires, pour Hollande c’est celle des capitalistes.

La généralisation de la misère dont il est responsable, commence à poser un problème au capitalisme. Non pas qu’il s’inquiète des difficultés des gens, il n’en a rien à faire, c’est que la baisse de la consommation limite l’écoulement des marchandises qu’il produit et donc ses possibilités de profit.

Dans les années soixante le capitalisme avait ouvert l’accès au crédit aux salariés des couches populaires pour stimuler la consommation sans augmenter les salaires. Mais pour avoir un salaire, il faut travailler. Dans la perspective d’un chômage massif durable, patrimoine et revenu universel sont censés procurer un peu de pouvoir d’achat même à ceux qui n’ont pas de travail. Certains avaient même imaginé un largage d’argent par hélicoptère pour stimuler l’activité économique. C’est devenu une métaphore chez les économistes bourgeois, ils appellent ça la « monnaie hélicoptère ».

Le patronat lui-même en rêve. Il verrait bien une partie du salaire payé par les impôts.

Tout cela nous conforte dans l’idée qu’il n’y a rien de bon à attendre des capitalistes et de ceux qui le servent.

L’argent qu’ils veulent bien nous donner, c’est nous qui l’avons gagné comme celui qui les fait vivre si largement. Nous ne demandons pas l’aumône, nous voulons tout. Pourquoi accepterions-nous de partager  les richesses avec ceux qui nous les volent.

Le monde du travail doit reprendre possession de ses outils de productions, retrouver la maitrise du travail et des richesses qu’il produit. Nous ne voulons pas autre chose que de vivre dignement de notre travail. Le capitalisme n’est plus en mesure d’y pourvoir ? Changeons de système !

(1)     C’est une caricature. Les thèses de Thomas Paine sont plus sérieuses que ça.

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