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Billet de blog 30 novembre 2017

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Le bon niveau

« On n’y arrive pas syndicalement. » Cette remarque entendue lors de la manifestation du 16 novembre, prenant acte de la baisse de la mobilisation, après celles du 19 octobre et des 12 et 21 septembre, traduit les interrogations sur la suite du mouvement contre la politique du nouveau gouvernement.

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Le bon niveau

« On n’y arrive pas syndicalement. » 

Cette remarque entendue lors de la manifestation du 16 novembre, prenant acte de la baisse de la mobilisation, après celles du 19 octobre et des 12 et 21 septembre, traduit les interrogations sur la suite du mouvement contre la politique du nouveau gouvernement.

Après les élections présidentielle et législative beaucoup, à gauche, espéraient un troisième tour social à la rentrée. Il a eu lieu mais il n’a pas suffi à contrecarrer les lourds choix politiques de Macron.

A vrai dire, il y a bien longtemps que le mouvement syndical n’a pas remporté de victoire significative.

A force de défaites politiques et syndicales, la sinistrose et le découragement pourraient gagner ceux qui luttent.

Pourtant, les victoires acquises par le camp d’en face ne le sont que par défaut et opportunisme politique. Il n’y a pas d’accord majoritaire sur leurs choix politiques. Bien au contraire.

La difficulté essentielle vient du niveau de l’enjeu politique : celui d’un changement de société.

Le système capitaliste dysfonctionne et continuera à dysfonctionner de plus en plus tant qu’il perdurera.

Cela crée des situations chaotiques sur lesquelles s’appuient les tenants du système qui peuvent hélas conduire aux pires catastrophes économiques, sociales, politiques et écologiques.

Il y a donc urgence ! D’abord à poser les questions au niveau où elles doivent être posées puis d’y apporter des réponses et d’engager des actions à ce niveau.

Toutes les questions posées à notre société, à notre monde appellent des réponses d’un autre ordre que celles apportées par le système capitaliste.

 Il n’est plus acceptable, ni tenable qu’une minorité décide de tout et s’approprie l’essentiel des richesses produites en laissant une majorité croupir dans la pauvreté et le dénuement au prix du saccage de notre planète.

Toute tentative de régulation de ce système a échoué et échouera.

La maitrise publique des moyens de production, d’échange et de service, des richesses produites et du travail qui les crée doit devenir une exigence démocratique prioritaire.

Nous devons pouvoir décider en commun de ce que nous produisons, comment et où nous le produisons, avec qui et dans quelles conditions de travail et de vie.

Tant que nous laisserons les capitalistes, les actionnaires et leurs fondés de pouvoir décider à notre place rien de bon ne se produira pour nous.

Les actions politiques et syndicales doivent donc se hisser au niveau de la mise en cause de leurs pouvoirs, privilèges et droit de propriété pour des propositions alternatives. Elles existent.

                                    Christian Harquel

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