Nous nous parlons à l’heure où le CAC 40 pulvérise les records et atteint le montant du PIB français. Quel rapport avec les droits des femmes ? Tout ou presque ! Parce que l’austérité touche d’abord les femmes et dramatiquement. Les inégalités salariales sont massives et se réduisent très lentement : à ce rythme, on atteindra l’égalité salariale en 2186…
Les femmes sont, comme salariées, touchées par les politiques d’austérité. Mais elles subissent aussi la précarité accrue par la destruction des services publics, parce que les femmes font encore plus de 85% des « tâches domestiques », sont les aidantes des personnes en difficulté dans les familles et ont encore la charge de la parentalité.
Elles sont donc, très concrètement, les plus touchées par les réductions des services publics et l’inflation.
L’inflation causée par la spéculation capitaliste et la guerre témoigne de la volonté des classes dirigeantes européennes de transférer le coût de la crise uniquement sur les peuples européens en exerçant une pression à la hausse sur les prix et en maximisant leurs profits, tandis que les salaires réels chutent et que les inégalités sociales et économiques progressent à un rythme vertigineux. Le coût de la vie en Europe augmente constamment. Les politiques d'austérité ont dégradé les services publics, augmentant les prix et dégradant les conditions de vie des citoyens. Logement, santé, éducation … des pans entiers du public sont offert aux appétits du marché. Partout en Europe, c’est la même logique. Les politiques du marché du travail ont rendu plus difficile pour les jeunes de trouver un emploi stable et bien rémunéré.
Malgré des années de luttes et 14 lois en France, les inégalités restent nombreuses pour parvenir à l’égalité réelle, dans tous les domaines, du travail à la sphère privée. En 2024, les femmes gagnent 25% de moins que les hommes. Le seul moyen de garantir l’application des lois sur l’égalité professionnelle serait de sanctionner les entreprises ou administrations qui ne les appliquent pas. Et elles sont nombreuses ! Alors qu’il est obligatoire d’avoir un accord d’entreprise ou un plan d’action en matière d’égalité professionnelle, 59 % des entreprises n’en ont pas. Seules 0,2 % des entreprises ont été sanctionnées.
Pendant ce temps-là et en conséquence, les pensions de retraite des femmes sont inférieures de 40% à celles des hommes. Les femmes sont touchées davantage par la précarité, le temps partiel et le chômage que les hommes. La part des femmes travaillant à temps partiel, subi, est trois fois plus élevée que celles des hommes. De plus leurs carrières sont plus souvent plafonnées, bloquées. Dans toutes les entreprises et administrations où elles sont présentes, y compris dans les métiers à prédominance masculine, les femmes subissent des inégalités de carrière et de revenus –avec un impact supplémentaire de la maternité sur le déroulement de leur carrière.
Les femmes représentent 62% des personnes payées au SMIC et 70% des bénéficiaires des banques alimentaires. Les inégalités salariales, les bas salaires et désormais l’inflation dégradent les conditions de vie. De plus, les tâches domestiques et familiales leur incombent toujours et les violences sexistes et sexuelles persistent. Elles assument la grande majorité des tâches domestiques et d’éducation des enfants. Elles portent une charge mentale les obligeant à devoir constamment tout planifier. De la formation à la vie professionnelle ou en société, les stéréotypes renforcent les inégalités.
La lutte contre les violences faites aux femmes, violences sexistes et sexuelles, violences conjugales comme au travail, violences faites aux enfants est une priorité nécessaire à l’établissement de l’égalité.
C’est pourquoi nous proposons, pour lutter contre les violences sexistes, sexuelles et pédocriminelles, un plan européen de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail, d’établir au niveau européen la criminalisation du viol, la création de brigades spécialisées et le renforcement des services publics avec des moyens bien plus importants pour contraindre les plateformes numériques au retrait des contenus pédopornographiques et traduire les auteurs et les plateformes qui hébergent ces contenus en justice. Nous voulons faire adopter une nouvelle législation européenne qui contraint les plateformes et fournisseurs à détecter, signaler et retirer les contenus pédocriminels, en les rendant pénalement responsables. Nous voulons que soient généralisées et appliquées la ratification et la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul en Europe pour assurer la cohérence de la mise en œuvre de différents instruments législatifs. Nous voulons que soit révisée la directive sur la lutte contre les violences à l'égard des femmes et la violence domestique, y compris ses dispositions sur l'exploitation sexuelle et la cyber-violence à l'égard des femmes, et en y introduisant le viol comme une violence. Enfin partout en Europe nous voulons que soit renforcée la lutte contre la traite des êtres humains, promouvoir le modèle abolitionniste d’interdiction de la prostitution et lutter contre l’exploitation sexuelle, conformément aux recommandations votées par le Parlement européen le 14 septembre 2023 sur l’impact transfrontalier de la prostitution dans l'Union européenne. Une proposition de loi organique visant à interdire sous toutes ses formes le proxénétisme en Espagne vient d’être enregistrée en mars 2024, grâce à la mobilisation d’associations féministes.
Nous refusons et nous opposons fermement à toutes marchandisations du corps humain et singulièrement des femmes. Ni prostitution, ni pornocrimibalité, ni GPA : ainsi nous voulons une action de l’Union européenne auprès de tous les gouvernements pour prendre toutes les mesures nécessaires juridiques et autres, pour d’empêcher la maternité de substitution (GPA) au niveau européen et international, qu’elle envisage des poursuites pénales à l’égard des cliniques et toutes les entreprises de l’industrie de location de ventres dans tous les pays du monde et qu’elle interdise toute publicité pour cette industrie. La lutte contre l’exploitation reproductive des femmes doit être intégrée de manière forte dans le droit de l’Union européenne, notamment à travers la révision de la directive 2011/36/UE relative à la lutte contre la traite des êtres humains.
Des luttes de féministes sont organisées au niveau européen pour l’abolition de la prostitution, et pour l’interdiction de la gestation pour autrui. Dans ces deux cas, on est à l’intersection de trois dominations : celle patriarcale des hommes sur les femmes, celle des plus riches qui achètent le corps, l’utérus, des plus précaires, et souvent cela se cumule avec une domination raciste au relent colonialiste, les victimes étant originaires d’Afrique subsaharienne, d’Asie…
Pour citer maître Lorraine Questiaux : « Il s’agit des formes d’exploitation économique les plus « genrées ». On parle des « marchés » de l’exploitation sexuelle et de l’exploitation de l’utérus. Ils n’ont pas de frontières : réduire la demande à un territoire n’empêche pas le marché de se développer dans les pays voisins. Il faut donc appréhender les luttes à une échelle plus large et, en particulier, interdire la prostitution et la GPA au niveau européen. ».
La France, en Europe comme dans le monde, a une responsabilité vis-à-vis de l’égalité femmes hommes bien au-delà de ses frontières : D’ailleurs, chacun∙e peut mesurer que la voix de la France compte quand elle s’engage comme cela a été le cas sur la constitutionnalisation de l’IVG qui est un message envoyé au monde entier. L’enjeu est désormais d’inscrire l’IVG dans la charte européenne des droits fondamentaux.
Nous avons un rôle essentiel à jouer pour donner un débouché politique à la colère et aux mouvements sociaux particulièrement pour les femmes, salariées ou privées d’emploi. Des agricultrices mobilisées en France pour une réforme des politiques européennes telle que la PAC, aux luttes pour les salaires des professeures, le pouvoir d'achat, les retraites et les revendications féministes à l'échelle européenne, ces mouvements sont essentiels pour changer les politiques européennes.
Mettons la question de l’augmentation des salaires au cœur des enjeux européens car le problème des bas salaires est au cœur des difficultés, des préoccupations de nos concitoyennes. On l’a vu dans les luttes dans le privé dans des secteurs comme le commerce notamment ces dernières années et on l’a vu récemment dans la mobilisation de la fonction publique avec des agents et des agentes qui souffrent depuis très longtemps du gel du point d’indice.
Les services publics sont, en Europe, un levier essentiel pour répondre aux besoins du monde du travail. C’est la raison de notre proposition, avec le parti de la gauche européenne, d’un observatoire indépendant des services publics en Europe, au sein des instances de la Commission européenne, pour mesurer et évaluer les améliorations ou les détériorations de ces services et ainsi réorienter les politiques européennes, grâce à la production des données de cet observatoire européen des services publics.
Nous proposons aussi un fonds européen pour les services publics. Un fonds démocratique, alimenté à taux 0% par la création monétaire de la BCE, pour renforcer les politiques nationales des systèmes de santé et les hôpitaux, l’éducation, l’accès à l’énergie, les transports, les services publics locaux ou encore les organismes publics de recherche, qui sont attaqués de toute part alors qu’ils sont la clé pour construire une société de progrès humain.
Symptôme de la « charge mentale », la grande majorité des femmes ont tendance à repousser, pour elles, le moment de consulter un ou une professionnelle de santé. Dans le même temps, la précarité qui impacte très majoritairement les femmes se révèle être la première cause à la fois du renoncement au soin et d’un état de santé dégradé.
Le cancer du sein touche une femme sur 8 avec un taux de dépistage qui a chuté de près de 10% en 10 ans. L’endométriose touche 10 à 15% des femmes en âge de procréer, soit 2,4 millions de femmes en France. Il n’existe à ce jour pas de traitement définitif et le diagnostic de la maladie peut s’étendre à une dizaine d’années.
C’est pourquoi en France et en Europe, nous portons la garantie d'un accès universel et gratuit aux soins, le renforcement des systèmes de santé publique permettant la réduction des inégalités. Nous voulons la création d’un centre européen médical de recherche publique dédié à la santé des femmes.
Ces éléments de constats ne sont pas sans lien avec le fait que la société a longtemps normalisé la douleur des femmes et occulté les symptômes spécifiques aux femmes. En estimant que la médecine serait « neutre », elle a été en fait souvent pensée par et pour les hommes. Nous proposons la mise en place d’un pôle européen de santé publique, pour coordonner les activités dans ce secteur dans l'intérêt public et donc y compris réduire les inégalités femmes-hommes. Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) sont systémiques et impunies. Il nous faut dénoncer le « réarmement démographique » souhaité par Emmanuel Macron, concept aux relents pétainistes et natalistes. Ce dont les femmes ont besoin, ce n’est pas d’un réarmement démographique mais de services publics de qualité, pour la petite enfance et pour la perte d’autonomie notamment, car ce sont les femmes qui sont en majorité aidantes. Pour la santé des femmes et les droits reproductifs, nous demandons le soutien à la création dans les États membres de centres médicaux de recherche publique dédiés à la santé des femmes, le développement de partenariats européens et le déblocage de financements publics pour accélérer la recherche sur l’endométriose, l'accès libre, gratuit et garanti à la contraception, sous toutes ses formes. Les États membres doivent également garantir la possibilité d’avorter de manière sûre et dans un délai rapide sur l’ensemble de leur territoire.
L’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française est une avancée féministe majeure pour les droits des femmes. Nous nous battrons pour son inscription dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. La mobilisation européenne en 2013 autour du droit à l’avortement en Espagne, alors menacé par un projet de loi du gouvernement espagnol, et, plus récemment, les mobilisations en Pologne, ont montré l’existence d’un réseau, de liens et d’une solidarité permanente. La victoire du référendum pour le droit à l’avortement en mai 2018 en Irlande est une avancée de plus.
Mais nous nous battons aussi pour l’effectivité du droit à l’IVG et le choix des méthodes avec l'ambition de se donner les moyens d'une véritable égalité d'accès aux soins, sociale et territoriale. Nous défendons également le droit libre et gratuit à toutes formes de contraceptions. C’est pourquoi avec la gauche Unie, nous proposons la création d'un pôle public européen du médicament permettant que l’Europe retrouve une souveraineté et indépendance dans la production des pilules abortives et des produits nécessaires aux avortements.
Il faut des moyens pour former les professionnel·les de santé de demain, revaloriser les métiers de la santé, favoriser la recherche publique, mais aussi dégager des nouvelles recettes pour renforcer notre système de Sécurité sociale grâce à l’égalité salariale et professionnelle.
Les femmes sont très majoritaires parmi les employé·es des services publics surtout dans le secteur social. Cela a permis historiquement leur entrée dans l’emploi et une sécurisation des contrats, ce qui est fondamental, mais les salaires y sont très bas. La précarité des salariées s’écrit au féminin : les assistante·s maternelles, les employé·es de maisons, les aides à domicile et les aides ménagères demeurent à plus de 95 % des femmes. Le travail domestique et de soins non rémunéré permet au capitalisme de reproduire des générations de travailleurs avec un minimum d'effort domestique et un maximum de profit aux dépens des femmes. Les aides-soignante·s sont à 91% des femmes. Elles sont 87% des infirmier·es. 73% parmi les agent·es d’entretien, 76% des caissier·es et des vendeur·ses, 71 % des enseignant·es…
Main dans la main, le patriarcat et le capitalisme tirent profit de la dévalorisation des femmes et de leur travail. C’est l’organisation toute entière de notre société qui est basée sur ces deux dominations. Les femmes assument la majorité des responsabilités en matière de soins informels, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux changements dans le secteur des soins et les expose à des risques accrus de pauvreté et d'isolement social. Les femmes sont les premières à souffrir de l’affaiblissement des services publics.
Nous porterons, avec toutes les camarades féministes, la clause de l’Européenne la plus favorisée. La clause de l’élévation des droits sociaux pour toutes et tous au nom de ce féminisme, à la fois ancré dans la lutte des classes et dans l’universalisme que nous défendons.
Le secteur public doit recruter massivement, être un bon employeur, payer correctement, écouter les employé·es sur la manière d'organiser le travail, ne pas imposer le travail à temps partiel. Les ressources et le financement doivent être suffisants pour que le travail soit émancipateur et que les salarié·es ne subissent plus le fardeau éthique d'un travail mal fait.
Nous luttons pour que l’Union européenne conditionne systématiquement les aides publiques à des critères sociaux -pour l’égalité femmes-hommes- et environnementaux élaborés avec les salarié·es et leurs représentant·es. Tout au contraire du diktat de la concurrence de l’actuelle Union européenne, nous voulons établir, par des approches solidaires, des coopérations européennes de grands services publics nationaux et répondre ainsi aux besoins humains de toutes et tous.
Les inégalités salariales et professionnelles persistent en France comme en Europe, générant des conséquences graves et concrètes sur nos vies et nos droits.
Selon les données du Réseau de recherche le MAGE et particulièrement de la chercheuse Rachel Silvera, en France, les femmes vivent avec un quart de salaire en moins par rapport aux hommes et des pensions inférieures de 40%. Majoritaires dans les métiers du soin et du lien, dévalorisés économiquement alors qu’ils sont pourtant reconnus comme essentiels depuis la crise de la COVID-19, dans les fonctions publiques ou dans le commerce par exemple. Les organisations patronales et le gouvernement refusent d’indexer les salaires sur l’inflation et organisent l’expansion dangereuse de la précarité qui les touche, particulièrement celles en situation de familles monoparentales. Au sein de l’Union européenne, les salaires des femmes sont en moyenne inférieurs de 12%. Seulement 66% des femmes en Europe occupent un emploi. Pourtant plus diplômées, elles sont présentes dans un tiers des postes d'encadrement.
Nous vivons un grand moment de bascule, la société peut continuer une transition féministe pour toutes et tous, s’engageant dans la révolution #MeToo, qui va bien au-delà de la lutte contre les violences et qui engendrerait l’égalité dans tous les domaines, ou basculer vers un recul profond des droits, où règneraient l’austérité, la précarité, l’extrême droite et les extrémismes religieux. Nous voulons une gauche claire, porteuse d’une ambition pour l’émancipation de toutes les femmes. C’est pourquoi nous nous engageons avec 10 propositions concrètes pour l’égalité salariale et professionnelle.
Nous portons l’exigence de la clause de l’Européenne la plus favorisée, contre toutes les violences faites aux femmes, pour l’égalité professionnelle et salariale, pour le droit à l’IVG dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
L’idée de la clause de l’Européenne la plus favorisée a déjà été adoptée depuis 2010 par le Conseil de l’Europe. Celle-ci se porte sur cinq domaines : le droit de choisir de donner ou de ne pas donner la vie, la famille, l’indépendance économique des femmes (socle de leur libération), les violences sous toutes leurs formes, la politique.
Nous voulons le développement des services publics, condition nécessaire d’une politique féministe. Petite enfance, éducation, aide aux personnes âgées. Libérons le temps des femmes, avec un investissement massif pour des services publics de qualité. Dans le même temps garantissons aux agentes de meilleures rémunérations, une reconnaissance de leurs compétences et une revalorisation des métiers.
À travail de valeur égal, salaire égal : nous exigeons que les financements et les taux d’intérêts de la Banque Centrale Européenne ainsi que l’ensemble des aides publiques européennes soient conditionnés à l’égalité femmes-hommes et à un rattrapage en cas de manquements constatés.
Nous exigeons l’abrogation de la loi retraite, la revalorisation des métiers dits féminisés, des mesures correctives contre les inégalités de pensions. Nous voulons porter le droit à un travail émancipateur, à temps complet et bien rémunéré pour toutes.
Nous voulons une politique de mixité des métiers avec la revalorisation de tous les métiers et secteurs féminisés, sous l’égide d'un observatoire européen d'évaluation de l’égalité.
Nous sommes solidaires avec toutes les femmes, c’est pourquoi nous exigeons l’abrogation de la loi immigration, la régularisation des travailleuses, un accueil digne en Europe pour les migrantes. Nous refusons que l’absence de droits des femmes étrangères servent à rabaisser les droits de l’ensemble des femmes dans le monde du travail. Nous appelons à reconnaître le rôle essentiel et la contribution des travailleuses migrantes dans le secteur des soins et du lien, y compris celles en situation irrégulière. Pour des services de soin de qualité, il est crucial de prendre en compte que les conditions d'exploitation auxquelles sont soumises nombre des travailleuses de ce secteur ont un impact négatif sur la qualité des services reçus par les patient∙es. Le travail décent doit faire partie intégrante des priorités pour construire des systèmes de soins de qualité.
Nous appelons les institutions européennes à utiliser la compétence partagée de l'Union européenne en matière de droits du travail pour légiférer sur l'établissement d'exigences minimales pour les conditions de travail et d'emploi visant à protéger les femmes employées, y compris les femmes migrantes en situation irrégulière.
Pour ne pas laisser de côté les femmes les plus précarisées, nous appelons la Commission européenne à prendre des mesures en vue de la ratification et de la mise en œuvre par l'Union Européenne de la Convention 189 de l'OIT sur le travail décent pour les travailleurs domestiques et protéger les droits des femmes migrantes travaillant dans le secteur domestique et des soins, en reconnaissant que le travail décent doit faire partie intégrante des définitions et des priorités pour des systèmes de soins de qualité.
Pour permettre à toutes les femmes de disposer de leur temps et de pouvoir participer pleinement à la vie publique, nous appelons l’Union européenne à utiliser le fonds FSE+ pour réduire les coûts des services de garde d'enfants dans l'ensemble de l'Union, conformément à la garantie européenne pour l'enfant, afin que toutes les femmes puissent en bénéficier.
Ces changements ne peuvent venir que de la mobilisation de l’immense majorité des Européen∙nes, de toutes celles et tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, la jeunesse qui est l’avenir du monde, les hommes et les femmes qui sont attachés à la démocratie et à l’universalité des droits humains, donc des droits pour toutes les femmes. Nous poursuivrons cet engagement pour une transformation profonde pour une Union européenne de coopération des peuples, de paix, d’égalité et de justice sociale pour les droits de toutes les femmes.
Reprenons la main pour une Europe féministe.