(Petit billet récréatif pour les fêtes)
Souvenez-vous : à chaque coin de rue un père Noël pendant lamentablement, balancé au gré du vent, victime, un mois durant parfois, du froid et de la pluie. On s'est beaucoup interrogé sur ce qui mettait les pères Noël dans de si tristes situations : suicides en période de surmenage, tentatives malheureuses de pénétrer un foyer chaleureux à l'approche des grands froids, abandons de familles trop encombrées par le sapin ou fatiguées des chants sirupeux ressassés sans cesse par les petits bonshommes rouges... Car le rôle de père Noël peut être ingrat : combien d'enfants effrayés par la terrible barbe blanche et l'immense manteau rouge ? Combien d'adultes excédés par l'omniprésence d'un folklore authentiquement publicitaire ?
Pourtant la SPPN (Société Protectrice des Pères Noël, filiale de la Société Protectrice des Nains de Jardin) est heureuse de l'annoncer : le nombre de pères Noël pendus ne cesse de baisser ! Nul ne sait réellement à quoi attribuer cette heureuse évolution : débuts d'hiver plus cléments ? baisse du nombre de cadeaux à la faveur de la crise ? Toujours est-il qu'il devient de plus en plus rare de croiser ces silhouettes en perdition. Certaines régions sont encore assez touchées, tel le Nord de la France où je peux témoigner avoir vu un père Noël pendu dans dans un couloir d'école ! Néanmoins la situation s'améliore très nettement sur l'ensemble du territoire.
Ne relâchons pour autant pas nos efforts : luttons pour la dignité des pères Noël, des rennes, des lutins et de tous les petits êtres imaginaires sans lesquels nous aurions beaucoup moins d'histoires à raconter à nos enfants !
(N.B : Aucun père Noël n'a été maltraité pendant l'écriture de ce billet.)