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Hélène Courtel

Articles culturels, reportages audio, créations sonores, Professeure de Lettres Modernes, organisation d'événements et ateliers d'éducation aux Médias. Fondatrice des Ateliers Les Papillotes à La Librairie Internationale V.O Lille.

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Billet de blog 17 juillet 2024

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Ce que je veux dire, coup de cœur du Off 2024 en Avignon.

Casque vissé sur les oreilles, sac à dos Eastpak, skate, jogging siglé, capuche indispensable, bulle nécessaire, sans oublier de prévoir quelques sucreries –et bien sûr, se revendiquer différent tout en voulant leur ressembler. Ce sont les tiraillements, les torsions, les intemporels de l’adolescence que met en scène la création de Laurance Henry qui se joue en ce moment même à Avignon. Foncez !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Qu’est-ce que tu voudrais nous dire aujourd’hui ? -Je voudrais bien être libre de dire ce que je pense… »

             L’adolescence c’est poser question, remettre en question, se dépenser physiquement – montagnes russes perpétuelles, limites extrêmes entre énergie et immobilité. Ils sont trois ados sur scène, magistralement incarnés par Maria Aziz Alaoui, Thomas Couppey, Tiebeu Marc-Henry Brissy Ghadout. La force de leur jeu réside en un naturel aussi déconcertant qu’émouvant en même temps qu’une expressivité graphique, esthétique – des corps comme des visages – absolument au rendez-vous.

La réflexivité est également fil conducteur, en invitant le spectateur à s’interroger concrètement plus que théoriquement : comment ne pas rentrer dans le cadre ? A-t-on la possibilité de rester en marge ? Plus tu grandis, plus ta joie rétrécit, c’est normal ? Comment trouver sa/ ses place(s) ? Et après, on peut changer de place, de point de vue ? Comment on fait? Qu’est-ce que ça fait ? Comment y va-t-on à sa place ? Est-ce que l’on y reste ?

Autant de questions qui s'accumulent et qui ne sont, finalement, pas spécifiques à l’adolescence mais à chaque moment de crise, chaque événement, que traverse, un jour ou l’autre, l'être humain. Le public est invité à prendre part à la réflexion sans nécessairement y répondre – ce qui compte c'est d'oser poser question – et même à prendre place sur le plateau. On ressort de cette pièce au décor minimaliste des refrains plein les oreilles, des répliques percutantes enregistrées ainsi qu’emplis d’une formidable impression de vérité.

C’est jusqu’au 21 juillet à 11h40 au Théâtre du Train Bleu.

Hélène Courtel

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