Hélène de Troyes (avatar)

Hélène de Troyes

Citoyen.ne démocrate républicain.e engagé.e pour le monde d'Après....

Abonné·e de Mediapart

58 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 mai 2023

Hélène de Troyes (avatar)

Hélène de Troyes

Citoyen.ne démocrate républicain.e engagé.e pour le monde d'Après....

Abonné·e de Mediapart

Croissance infinie dans un monde fini, mais si... c'est possible!

La croissance est mortifère, ce sont les lois de la nature. La décroissance peut-être un choix individuel conscient. Collectivement nous choisissons où mènent nos vies. La bifurcation n'est pas qu'un choix qui s'impose aux jeunes que l'absurdité de nos modes de vie insupporte. La question s'impose à toute personne, qui se soucie de l'avenir de ses enfants.

Hélène de Troyes (avatar)

Hélène de Troyes

Citoyen.ne démocrate républicain.e engagé.e pour le monde d'Après....

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les décroissants essayent de convaincre en clamant sûrs de leur logique :  ce n'est pas possible d'avoir une croissance infinie dans un monde fini ! Donc nous devons changer de modèle et décroitre.

A priori, cela semble évident...   sauf que ce n'est pas la voix de la paix, de la sagesse qui gouverne le monde. C'est l'addiction à la croissance, l'égotisme, la compétition prédatrice, l'individualisme sanctuarisés par la foi dans le progrès, la maitrise technologique. Décroissance ?  Les néolibéraux poussent des cris d’orfraie... vade retro satanas, toi qui ne crois pas en la sainte croissance qui blanchit tout, plus blanc que blanc.

Il existe une solution pour obtenir une croissance infinie dans un monde fini, elle a certes un coût fâcheux, et c'est celle-ci que nos dominants ont choisi de nous imposer, quoiqu'il en coûte, parce que c'est leur credo de winner à courte vue.

Pour extraire une croissance infinie d'un monde fini, il suffit de retourner la logique d'expansion, tel un boomerang. Au lieu d'avoir une expansion extérieure, on croit par expansion interne.  Il s'agira donc de phagocyter le monde fini par un noyau dur qui lui va continuer à croître intramuros, au détriment du reste... acculé à une apoptose systémique nihiliste. C'est ainsi que procède aussi le cancer, une prolifération interne au détriment des cellules saines, jusqu'à ce que l'organisme cède intégralement, dévoré par un cancer généralisé.

Comme le projet est infini et aveugle à toute limite, déconnecté de l'écosystème terrestre, s'affranchissant des lois biologiques, il se poursuivra, en mode addictif, jusqu'au phagocytage intégral : une autophagie orgiaque et enivrante. Car une fois le monde nettoyé des losers, le processus se poursuivra entre winners; chaque avancée créant de nouveaux losers pour les winners résiduels et survivants. Le néolibéralisme a inventé un nouveau concept dans les modalités de prédation que l'élite collectionne depuis quelques centaines d'années : l'autogénocide inconscient et autosatisfait.

Car il leur restera un motif de fierté : ils seront juste les derniers à mourir contemplant à perte de vue, l'infinité de leur désastre. Ils auront gagné la game! Peut-être que l'un d'entre eux aura réussi à aller faire pipi sur Mars en disant : "prem's!" Whaouh : Selfie de ouf !

Comment stopper cette logique démoniaque ? A nous de bifurquer, sans plus attendre, tant qu'il est encore temps de le faire paisiblement, tant que les guerres de rapacité ne ravagent pas encore nos contrées. D'imposer avec calme et détermination, notre auto-décroissance; quoiqu'il nous en coute individuellement dès maintenant. Nous avons le choix entre mourir plus ou moins riches ou sauver l'avenir de nos enfants en leur laissant de quoi survivre demain. Nous sommes la première génération à privilégier le présent sur le futur. Bien conditionnés, nous "profitons" de la vie, là, tout de suite, au détriment de ceux du sud, comme de ceux de demain, advienne que pourra... tant pis si nos enfants mourront avec nous, de nos égoïsmes et dénis. Il nous restera des yeux pour pleurer avec eux.

Par amour pour nos enfants, parce que la paix nous importe plus que la compétition prédatrice, nous pouvons tous travailler à mi-temps pour avoir le temps de les aimer, de faire nos éco-gestes, tous chronofages, de faire son potager, ralentir le cycle de l'eau, ralentir notre mode de vie et de prendre soin du seul écosystème qui nous permette de vivre sur la seule terre que nous ayons. Vivre à 2 tonnes de carbone dès maintenant et pas procrastiner encore et encore... jusqu'en 2050.

Que voulons-nous ? Vivre en paix ou mourir dans le chaos.

Choisissons alors de nourrir la lumière et la paix, plutôt que de laisser passivement la mort nous mener en dansant vers le diable, le sourire niais et béat aux lèvres. Nous pouvons agir en refusant cette logique du toujours plus destructeur, quoiqu'il en coute et choisir le toujours moins salvateur, quoiqu'il m'en coute à moi. Parce que nous voyons bien, que nos élites s'arqueboutent sur le monde d'avant, leur ayant si bien profité et que nos politiques n'ont aucune vision d'avenir qui ne soit toxique sociétalement comme environnementalement, seraient-ils corrompus? Nous n'avons plus le temps de les attendre ou de négocier. Nous devons construire le monde d'après, sobre, décroissant et aimant de nos mains, pas à pas sans plus attendre. Le monde d'après n'est pas un voeu, un souhait, une incantation; il n'existera que si nous lui donnons corps, parce qu'il est un projet que nous portons sans plus attendre.

L'avenir de nos enfants est-il un sujet qui nous concerne?

Là, je choisis ma vie ou celle de mes enfants?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.