Cher Monsieur Beaune,
Des vieux projets moisis sortis des cartons des années 90 qu'on tente de verdir pour les rendre acceptables, en dépit de tout bon sens et de la gabegie tant financière qu'écologique qu'ils représentent, on en a vu plus d'un. Dans le Tarn et ailleurs.
Dans un même ordre d'idées que celui de l'A69, avec tractations, tentatives de passage en force, milice et communication éhontée, le projet du barrage de Sivens a profondément marqué les habitant.es du Tarn.
Les opposant.es avaient raison de plaider contre comme cela a fini par être démontré. Mais l'État a joué des gros bras en appui aux politiques locales dont on a pu tracer les collusions et conflits d'intérêts. Et l'on sait ce qui s'en est suivi : la mort d'un jeune homme soufflé par une grenade une nuit d'octobre, Rémi Fraisse.
Encore un grand projet inutile pour le Tarn, celui de l'A69 ! Aux frais des contribuables qui le paieront très cher en pleine crise écologique et crise de l'énergie. Aux frais du territoire à bétonner sans vergogne en pleine obligation de préservation de la biodiversité.
Les opposant.es ont raison de lutter contre comme cela finira par être démontré. Car on ne peut plus souffler cet air-là, celui de la folie autoroutière tant la planète souffre d'années, voire de siècles d'exploitation mortifère. Les habitant.es de la planète y compris.
Alors cette fois, il serait assez sage que l'État entende les opposant.es pour éviter un nouveau drame au nom du déracinement de certains, plantés hors-sol de la réalité des territoires. Certains qui s'acharnent à reproduire des systèmes d'un temps périmé. Sourds aux évolutions que l'avenir appelle tandis qu'ils résistent ardemment au changement.
La farce a suffisamment duré. Ici, personne n'a besoin de l'A69.
à : secretariat.beaune@transports.gouv.fr