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Plus de 13 600 personnes sont mortes à ce jour du coronavirus dans 232 villes d'Iran, selon l’opposition démocratique iranienne, les Moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI/MEK).
Ce chiffre inclut les provinces d’Ardebil, qui est passée à 235 décès, de Téhéran à 1800, de Qom à 1480, de Khouzistan à 610, de Lorestan à 360, de Zanjan à 220, et de Kohguiluyeh-Boyer-Ahmad à 90.
L'Iran a le taux de victimes du COVID-19 le plus élevé au monde. Massoud Mardani, membre du comité iranien de lutte contre le coronavirus, a admis que les pertes en Iran sont encore plus élevées qu'en Chine, où l'épidémie a commencé.
Or le pouvoir a affirmé pendant des semaines qu'il n'y avait pratiquement pas de crise et a largement sous-estimé le nombre de cas positifs et de décès, tout en minimisant l'impact sur le système de santé.
En terme de mensonge d’Etat, le président Hassan Rohani a battu son propre record en déclarant la semaine dernière que non seulement il y avait beaucoup de lits libres dans les unités de soins intensifs, mais que les admissions à l'hôpital de cas positifs au coronavirus avaient diminué et que le nombre de décès était aussi en baisse.
Cependant, son ministère de la Santé lui a renvoyé un cinglant démenti en rapportant que les cas positifs avaient augmenté de 25% entre les 24 et 25 mars et qu'ils avaient même triplé par rapport au 20 mars. Le groupe de travail sur l'analyse épidémiologique du ministère de la Santé a déclaré que jusqu'à 1,16 million de personnes seraient infectées avant la mi-mai en Iran.
Le gouverneur de la province d’Azerbaïdjan occidental a annoncé que le nombre réel de patients est plusieurs fois supérieur aux chiffres officiels et le représentant du ministère de la Santé dans la province de Guilan n’a pas caché que le corps médical était préoccupé par une deuxième vague car « le personnel soignant est épuisé en raison de semaines de dur travail ininterrompu ».
D'autres responsables iraniens, comme Majid Farahani, membre du conseil municipal de Téhéran, et la députée Fatemeh Zolghadr, ont demandé une mise en quarantaine, en se demandant combien de personnes devaient encore mourir pour que ces décisions soient prises.
De son côté, Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne, a déclaré : « Les mollahs ont rempli les cimetières tout en prétendant que les hôpitaux sont vides. Ils ont expulsé Médecins sans frontières, en se vantant avoir (assez) de moyens. En même temps, ils accusent faussement les sanctions de la propagation du coronavirus. Par conséquent, les ressources médicales et financières colossales dont disposent les gardiens de la révolution et les organes de Khamenei doivent être mises à la disposition des plus démunis. »
Elle a mis en garde contre la sympathie pour le régime face aux sanctions américaines, sanctions qui prévoient des exemptions pour l'aide humanitaire et les médicaments. Elle a fait part de sa compassion au peuple iranien qui souffre. Elle a déclaré que le monde devait faire pression sur les mollahs pour qu’ils permettent aux travailleurs humanitaires, aux journalistes et aux délégations internationales d'entrer dans le pays pour apporter une aide directe à la population, sans passer par les autorités largement corrompues. En outre, il devrait forcer le régime à mettre fin à sa politique d'arrestation, de torture et d'exécution, et libérer tous les prisonniers, gravement menacés par l’épidémie qui s’est désormais introduite dans les prisons surpeuplées, afin d’éviter une hécatombe