


Crise du chômage de femmes
Selon le rapport du secrétaire général de L’ONU adressé à la soixante-dixième session de l’assemblée générale des Nations Unies : « D’après le Rapport du Forum économique mondial de 2014 sur l’écart mondial entre les sexes, la République islamique d’Iran est à la 139e place sur 142 pays pour la représentation des femmes dans le marché global du travail, les femmes âgées de 15 à 64 ans n’étant que 17 % à être activement engagées dans le marché du travail. »
Le ministre de l'Industrie de l'Iran a déclaré à ce sujet que le taux de chômage des femmes est trois fois plus important que celui des hommes. Mohammadreza Nematzadeh, en rappelant le taux de chômage de 30% des femmes dans le pays, a déclaré « qu'à l'heure actuelle il y a environ 22 millions de travailleurs dans notre pays mais que la proportion des femmes dans cette situation est très faible soit de 15 pour cent ».
L’Office des statistiques nationales a évalué le taux de chômage des femmes à beaucoup plus que cela. Selon ce centre, les femmes ont le record du chômage : 38 pourcent des femmes âgées entre 25 et 29 ans et près de 50 pourcent des femmes âgées entre 20 et 24 sont au chômage. Cependant, selon ce centre, le taux de chômage des femmes dans certaines régions et provinces est beaucoup plus élevé.
Selon l'Office des statistiques nationales, basées sur des documents officiels examinés au cours de la dernière période d'hiver, le taux de chômage des jeunes femmes est d’environ 40 % dans neuf provinces, de 50 % dans six provinces, de 60 % dans trois provinces et environ de 70 % dans deux autres provinces iraniennes. Les deux provinces iraniennes qui ont un taux de chômage de plus de 70 % chez les jeunes femmes sont Kohgilouyeh-Boyerahmad et Tchaharmahal-Bakhtiari.
Basé sur de nouvelles informations de l'Office des statistiques de l'Iran, la participation économique des femmes iraniennes est en déclin. De nouvelles informations indiquent également que le taux de participation économique des femmes en Iran en 2013 par rapport à 2009 a diminué de 16% à un peu plus de 12%.
Selon le rapport annuel du Secrétaire général concernant les violations des droits des femmes en Iran, les femmes iraniennes perdent cent mille emplois par an et s’ajoutent ainsi continuellement au nombre de femmes sans-abri.
La croissance négative économique, la récession et l'inflation, la corruption généralisée et le pillage de l'État, l'insécurité pour les investissements ont causé évidemment cette situation catastrophique. Toutefois, la législation misogyne du régime iranien a donné de nouvelles dimensions à la pauvreté et au chômage des femmes iraniennes qui est en forte augmentation.
Les lois discriminatoires visent à encourager les femmes à la procréation
Dans son rapport à cet égard, Amnesty International affirme que deux lois ont été approuvées par le parlement iranien qui font que chaque femme et chaque jeune fille en Iran subit de graves répercussions sur sa vie quotidienne. Ces lois nient simplement le libre choix et l'autonomie de chaque femme pour son propre corps.
Ces lois portent atteinte au droit des femmes à l'égalité et à la vie privée. Leur égalité concernant leurs droits à l'emploi, au divorce et aux relations familiales est niée. La femme ne sera pas à l'abri de la violence conjugale ou de la violence sous quelque forme que ce soit. Ces lois limitent l'accès des femmes à l'éducation sexuelle et à la contraception et les obligent à supporter des grossesses non désirées ou dangereuses et les forcent à rechercher des avortements dangereux et illégaux dans le secret.