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Billet de blog 5 octobre 2015

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Avertissement des quatre ministres au président Rouhani : La récession se transformera en crise

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Les ministres de l'Économie, de l'Industrie, du Travail et de la Défense du gouvernement Rouhani ont co-écrit une lettre ouverte au président du régime iranien pour l’appeler à prendre des décisions immédiates pour empêcher que la récession actuelle se transforme en une «crise» (lire émeute).

Les quatre ministres de l'Économie nationale, Tayybniya, du Travail, Ali al-Rubaie, de l'Industrie, Mohammad-Reza Nematzadeh, et de la Défense, Hossein Dehghan, ont signé la lettre.

Les auteurs de la lettre publiée dimanche dernier par l’agence de presse Mehr, ont exprimé spécifiquement leur grave préoccupation concernant une forte baisse de la valeur du capital du marché au cours des deux dernières années.

Selon les évaluations des membres du cabinet de Rouhani, le marché du capital a baissé de 42% équivalant à 60 milliards $  depuis décembre 2013. Les auteurs de la lettre ont identifié la baisse sans précèdent de la valeur du capital, résultant de la baisse mondiale du prix de pétrole, de l’embargo des produits de base, de la prise de décisions et de la politique incohérentes des appareils au sein du gouvernement comme étant les facteurs principaux.    

 Selon les Tableaux présentés par les quatre ministres du cabinet de Rouhani, à partir de décembre 2013, ont baissé  les prix du pétrole (60%), de l'acier (53 %), du cuivre (31%). Par la suite, le marché du capital a chuté fortement.

Dans un autre paragraphe de cette lettre, la baisse significative du profit des banques et des établissements de crédit est une autre indication de la préoccupation exprimée et prédite qu’il n’y aura  pas  d’amélioration dans ce domaine dans les cinq prochaines années.

Les auteurs disent que l'accord nucléaire a déjà créé une forte « attente » dans la société pour « une baisse des prix  des marchandises », ce qui a alimenté la réduction de la demande qu’il faille réagir contre elle immédiatement.

D'autre part, malgré l'insistance de Rouhani  pour des investissements étrangers dans le but de résoudre les dilemmes économiques, il a été dit dans cette lettre que  l’entrée possible de concurrents étrangers, en l'absence d'une politique claire dans ce domaine,  est devenue un défi pour l'industrie nationale.  En d’autre terme, selon les auteurs, l'entrée possible de capitaux étrangers ne sera non seulement pas un remède pour une économie en faillite mais au contraire causera l’aggravation de la situation et intensifiera la crise. 

La grave récession économique est une question que certains experts ont déjà évoquée. Mais l’avertissement des quatre ministres au président sur le danger d’une crise (lire émeute) est sans précédent sinon au moins très rare.

Bien qu'un certain nombre d'experts estiment qu'une grande partie de l'économie est entre les  mains d’entités en dehors du contrôle des organes directeurs, le fait de surmonter cette récession  économique n’est donc pas réalisable avec la décision seule du gouvernement, surtout qu’au moins à moyen terme les revenus du pétrole ne connaîtront pas une forte augmentation.

D’autres pays également ont fait face au moins à la forte baisse des prix des produits de base  mais cela ne s’est pas transformé en crise.

Dans une interview avec le gouvernement d’état  « Etemad » samedi dernier, M. Renani, professeur d'économie à l'Université de Technologie d’Ispahan, en déclarant que la situation actuelle est le résultat des actes de tous les ailes politiques de ces 35 dernières années, a souligné que  « l'économie iranienne est comme un malade empoisonné par tous les genres de toxines  de diverses politiques économiques (fausses) et que donc ce malade a déjà perdu sa motivation et sa confiance en son médecin à-savoir le système politique » et ainsi professeur Renani a laissé entendre que la crise actuelle n’est pas simplement due à la baisse des prix du pétrole ou des produits de base mais résulte plutôt de 35 ans d’actes du régime au pouvoir actuellement.

Renani croit que la résolution de la crise actuelle et la fin de la récession de l ‘économie iranienne aujourd'hui requièrent un changement fondamental de politique.

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