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Billet de blog 5 décembre 2015

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Les pertes iraniennes en Syrie

Avec des milliers militaires et miliciens déployés sur le théâtre syrien depuis 2013, le régime iranien fait face à des pertes croissant.

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Avec des milliers militaires et miliciens déployés sur le théâtre syrien depuis 2013, le régime iranien fait face à des pertes croissant. La moyenne, qui était de 10 décès par mois, a été triplée depuis le début du mois d’octobre, avec 67 pertes, selon l’agence officielle IRNA.

Téhéran reste depuis cinq ans le principal soutien militaire et financier de la dictature syrienne. Les troupes iraniennes constitueraient désormais les forces supplétives au sol de Moscou. 

L’Agence France Presse citant des sources de la résistance iranienne  affirme que  « Le général iranien Ghassem Souleimani, chef, des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, Quads, est grièvement atteint. » toujours selon la meme  source «l'officier a été grièvement blessé à la tête par des éclats d'obus, au sud d'Alep, il y a deux semaines ... Le véhicule de Ghassem Souleimani, qui se trouvait sur les lieux pour superviser une opération des gardiens de la révolution et des forces paramilitaires à sa solde, a été ciblé par l'Armée syrienne libre, blessant Souleimani »a ajoute la source.  

L'Iran n'envoie officiellement pas de soldats en Syrie mais seulement des "conseillers" membres des Gardiens de la Révolution, qui commandent notamment des miliciens chiites du Hezbollah libanais ainsi que des "volontaires" iraniens, irakiens et afghans.

Les médias officiels du régime iranien ont annoncé vendredi le 9 octobre, le Brigadier Général Hossein Hamedani, commandant des pasdaran en Syrie a été tué à Alep. Il était également, adjoint de Ghasem Soleimani commandant de la force terroriste Qods ainsi que en charge de l'organisation et du commandement de toutes les forces non-iraniennes du régime qui ont été expédiées vers la Syrie, y compris les Kataeb Hezbollah et Asaïb Ahl al-Haq de l'Irak, le Hezbollah du Liban, les forces Fatemiyoun de l'Afghanistan… Selon l'agence de presse Fars, liée aux Pasdarans, Hamedani a été tué jeudi 08 octobre soir. Le CGRI a annoncé qu'il a été tué à la périphérie de la ville syrienne d'Alep.

Au cours de ces dernières semaines, les forces du régime iranien en Syrie ont subi des pertes considérables. Le responsable des Relations publiques des pasdaran, Ramadan Sharif, et le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Abdollahian, ont reconnu une augmentation des pertes parmi les pasdaran présents en Syrie.Le nombre élevé de ces pertes montrent que plusieurs milliers de pasdaran du régime iranien se trouvent actuellement en Syrie.le nombre des generaux tues en syrie en est un tres bon temoigne :

1-    Le Général de brigade Hossein Hamedani, adjoint du commandement du Corps des Pasdaran, commandant-adjoint de la Force Qods et commandant des forces iraniennes en Syrie ; 

2-    Le général de brigade Mohmmad-Ali Allah-Dadi, commandant du Corps « Al-Ghadir »; 

3-    Le général de brigade Abdollah Eskandari; 

4-    Le général de brigade Abdollah Haidari;

5-    Le général de brigade Hassan Shateri, chef de l'état-major pour la reconstruction du Liban;

6-    Le général de brigade Ismael Haidari; 

7-    Le général de brigade Jabbar Dorissavi; 

8-    Le général de brigade Mohammad Jamali Paghaleh; 

9-    Le général de brigade Seyyed Hamid Tabataba’i Mehr, un directeur des opérations de l'infanterie des Pasdaran ; 

10-                 Le Général de brigade Hadi Kajbaf, commandant du Corps « Choushtar » du Khouzistan;

11-                 Le général de brigade Hossein Padpa, undes commandants de la 41ième Division Sarallah;

12-                 Le général de brigade Rouzbeh Helissiyaii; 

13-                 Le général de brigade Jabbar Araghi; 

14-                 Le général de brigade Cheibani;

15-                 Le général de brigade Abolreza Moja’iri; 

16-                 Le général de brigade Ezzatollah Soleimani; 

17-                 Le colonel Amir Reza Alizadeh; 

18-                 Le colonel Abbas Abdollahi; 

19-                 Le colonel Moslem Khizab; 

20-                 Le colonel Hamid Mokhtarband 

21-                 Le colonel Farshad Hassouni-Zadeh.

Téhéran n'a jamais donné de chiffre sur le nombre d'iraniens présents en Syrie, mais certaines sources, considérant les nombres des généraux tues sur le théâtre syrien, estiment l’effectif du régime iranien au moins  5000 soldats.

Selon Washington times, Khaled al-Shami, un récent transfuge de l’armée syrienne a déclaré : « Il faut se rendre compte d’une chose : il n’y a plus d’armée syrienne, mais juste des milices, pour la plupart des Iraniens ou des Libanais. Les Iraniens et les membres du Hezbollah ne sont pas sous le contrôle de l’armée syrienne, mais c’est le contraire. .. Dix officiers iraniens hauts gradés contrôlent la neuvième division blindée et les opérations. »

Les autorités iraniennes savent que la survie de leur régime dépend de celui du dictateur syrien. L’ancien chef pasdaran, Mohsen Rezaie, a mentionné le rôle crucial de cette force en Syrie et l’importance stratégique du maintien du régime syrien pour la survie même du celui des mollahs à Téhéran: « La raison pour laquelle Hamedani a été tué en Syrie est claire, c’est pour que l’insécurité n’atteigne pas Téhéran. Les gens ne devraient pas demander pourquoi il a été tué en Syrie. Hamedani y était pour assurer la sécurité [de l’Iran]... Hamedani a participé à 80 opérations en Syrie. Il a inauguré la caserne Hazrat Zeinab à Damas et a formé 40 à 50 000 syriens ». (Médias officiels, 11 octobre).

Suite à des défaites consécutives en Syrie, aggravées depuis l'hiver 2014, le régime iranien a sollicité l'aide russe pour permettre à ses forces - aux côtés du Hezbollah, des milices irakiennes et des mercenaires afghans et pakistanais, en collaboration avec le reste de l'armée d'Assad - de progresser sous la couverture de l’aviation russe. Or, après deux mois de combats et malgré d’intenses bombardements qui ont fait des milliers de tués parmi surtout les enfants, le régime iranien n'a eu aucune avancée significative, pire, elle a battu en retraite dans certaines régions.

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