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Le mardi 5 avril dernier, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) a organisé une célébration du nouvel An iranien, Norouz, au salon de la Questure de l’Assemblée Nationale. Nourouz signifie « le jour nouveau » en persan et coïncide avec l’équinoxe du printemps qui symbolise le renouveau dans le monde entier. Tous les intervenants ont souhaité leurs vœux au peuple iranien et à sa résistance et ont pu découvrir des traditions iraniennes comme la table de Haftsine qui représente les vœux d’abondance et de prospérité.
Parmi les convives figuraient de nombreux parlementaires de différents groupes politiques comme Dominique Lefebvre, député du Val d’Oise et président du CPID, Michel Terrot, député du Rhône et vice-président du CPID, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, Christian Kert et Frédéric Reiss, députés LR., Jean Lassalle, député indépendant ou encore Alain Néri, sénateur du PS.
Les intervenants comprenaient également des représentants de la Résistance iranienne dont Mme Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui a tenu à remercier les personnalités politiques présentes pour leur soutien aux Droits de l’Homme en Iran.
Lors de son discours, elle a expliqué la haute valeur symbolique du Nouvel An iranien : « Mais que signifie Norouz ? C’est le renouveau de la nature, le renouveau de l’année, le renouveau d’une époque, le renouveau des cœurs et des conceptions et le renouveau du destin. En fait, c’est une manière pour le peuple iranien de voir le monde. Les Iraniens se disent que la situation ne va pas rester telle quelle et qu’un changement va se produire. Durant 37 ans, le fascisme religieux n’a pas pu empêcher Norouz et les Iraniens ont célébré cette fête encore plus fort qu’avant, avec ce message qu’ils veulent un changement de régime et que les mollahs doivent partir. »
Elle a rappelé que 6500 mouvements de protestations se sont produits l’année dernière en Iran, et que malgré les promesses de modération de Rohani, la guerre en Syrie et les exécutions en Iran se sont aggravées.Elle a ajouté que Rohani souhaitait étendre la répression jusqu’en Europe, et a évoqué l’annulation de son récent voyage en Autriche : « Rohani veut étendre la répression jusqu’en Europe. Il y a quelques jours, il a annulé son voyage en Autriche car le gouvernement de ce pays a rejeté sa demande d’empêcher la manifestation des sympathisants de la Résistance. Il a eu peur d’une condamnation générale comme pendant sa visite à Paris. »
Elle a ensuite rappelé la promesse des mollahs concernant l’accord nucléaire : « Les mollahs avaient dit qu’après l’accord nucléaire le pouvoir d’achat des Iraniens allait s’améliorer. Mais l’argent des sanctions est allé aux gardiens de la révolution pour la guerre au Yémen, en Syrie et en Irak et donc la population est devenue encore plus pauvre. Aujourd’hui les mollahs ont au moins 60.000 militaires et paramilitaires en Syrie. Ils ne veulent pas du cessez-le-feu actuel parce qu’ils veulent détruire l’opposition pour maintenir Bachar Assad au pouvoir. Mais ils n’ont aucune perspective de victoire. Contrairement à ce que pensent certains, l’ingérence des mollahs n’est pas un signe de leur puissance. Loin de là, car ils ont besoin de Bachar Assad pour survivre et ont atteint leur point le plus fragile.
S’il n’y avait pas de crise profonde, les mollahs n’auraient jamais renoncé au programme nucléaire. Or après la signature de l’accord nucléaire la situation s’est aggravée pour le régime. La société est explosive et profondément mécontente, le gouvernement n’a plus d’argent. Le mois dernier, il n’a pas pu payer le salaire des fonctionnaires et le pouvoir se déchire dans des querelles permanentes. »
Elle est ensuite revenue sur les récentes élections du mois de mars, en soulignant qu’une grande partie de la société iranienne a boycotté les élections et que ce scrutin a « bouleversé le rapport de force interne du pouvoir contre le guide suprême ». « Par ailleurs, les tirs d’essai de missiles violent les résolutions de l’ONU et démontrent la poursuite de la même politique par le régime et ses efforts pour cacher ses faiblesses. Dans ces circonstances, pour les mollahs une alternative démocratique représente plus que jamais un véritable danger. C’est pourquoi ils ont bombardé le camp Liberty avec 80 roquettes le 29 octobre dernier, faisant 24 morts. Mais ils voulaient massacrer tout le monde. », a-t-elle ajouté.
Elle a ensuite appelé le peuple et le parlement français à soutenir le peuple iranien dans sa lutte et a évoqué les récents attentats de Bruxelles, qui ont encore renforcé la volonté de combattre l’intégrisme et le terrorisme.
Elle a terminé son discours sur des paroles d’espoir : « J’espère que la nouvelle année iranienne apportera aussi la prospérité à l’Europe, et surtout à la France débarrassée des événements tragiques comme les attentats du 13 novembre. J’espère que la France sera victorieuse dans sa lutte contre ce fléau. Pour finir, j’espère que la nouvelle année sera une année de succès pour le Comité parlementaire pour un Iran démocratique. Je vous remercie et je vous souhaite une très bonne année iranienne. »

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