Le samedi 10 octobre, Massoud Khansari, chef de la Chambre de Commerce, Industrie et des Mines et de l'Agriculture de Téhéran, a déclaré que la récession économique actuelle de l'Iran est sans précédent dans les 30 dernières années.
Selon l’agence de presse nationale Fars, Massoud Khansari, référant à l'impact de la diminution de l’exportation du pétrole et à la récession économique, a explicité que « la croissance économique a été négative dans la première moitié de cette année, ce qui a conduit à la stagnation très dure de l'économie du pays de sorte que cette récession est sans précédente dans les 30 dernières années et que chaque jour nous attendons la fermeture d’une usine.
Auparavant, dans une lettre au président iranien, quatre ministres du cabinet du président Rouhani, ont fait la mise en garde que si on ne prend pas les décisions nécessaires promptement, dans peu de temps et en conformité avec les règles des temps de crise, la récession actuelle va se transformer en crise.
Le lundi 5 août, FMI a déclaré dans un rapport que la croissance économique de l'Iran cette année sera environ de -0.5- à +0.5%.
Le mardi 6 août, Reuters a signalé dans un rapport que les efforts du régime iranien pour augmenter les exportations de pétrole après l’accord nucléaire n’ont pas été couronnés de succès. Même des réductions spéciales pour attirer les clients ont été infructueuses. La Chine, l'un des principaux consommateurs du pétrole iranien, a passé au plus bas de son niveau d’importation de l’Iran au cours de l’année dernière. Citant une source informée, Reuters prédit que les exportations de pétrole de l'Iran. Ce mois-ci sera inférieur de 14% par rapport au mois précédent pour atteindre le niveau le plus bas des 7 derniers mois.
Après les sanctions imposées par L'Amérique et l'Europe contre le régime iranien de 2011 à 2013, les exportations de pétrole iranien ont diminué presque de moitié pour atteindre un million de barils de pétrole brut par jour.
Reuters a rapporté que, selon les commandes enregistrées au cours du dernier mois de la vente de pétrole brut iranien en octobre, il ne serait vendu que de moins d'un million de barils à 830 milles barils.
Le ralentissement de la croissance économique en Chine et en Inde est donné comme explication à la réduction de l'achat de pétrole iranien. L'Inde a déclaré une diminution de 20% d'achat de pétrole iranien en octobre par rapport au mois dernier.
Un autre facteur réduisant la demande est l’augmentation de l'offre sur les marchés mondiaux, ce qui pourrait réduire les prix. Certains acheteurs attendent des prix encore plus bas et ne manifestent pas le désir d'acheter du pétrole.
Le gouvernement Rouhani doit faire face à de graves difficultés à cause de la baisse des exportations et de la baisse du prix du pétrole. Mohammad Ali Najafi, Conseiller du Président, a qualifié le mois dernier de déficit budgétaire sans précèdent en raison de la baisse continue du prix du pétrole.
La hausse continue du dollar
Un autre problème auquel est confronté le cabinet de Rouhani est de fortes fluctuations du prix des devises étrangères dans les derniers mois.
Le journal d’État Jahané Sanaat a rapporté : «Bien que le gouvernement ait essayé de baisser le taux de change et d'inflation, il semble que ces efforts aboutissent à l’inverse, et après deux ans de ce gouvernement, le dollar est en train de monter.
Les experts estiment que sans la stabilité monétaire et financière,[CC1] la prévisibilité des activités économiques est impossible ; par conséquent les investisseurs hésitent à initier des activités économiques dans une telle situation.
Dans le même temps, dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international, FMI, a fait état de la baisse de la croissance du PIB de l'Iran.
FMI prévoit que cette année, le total des investissements dans l'économie iranien va diminuer légèrement même par rapport à l'année précédente. Cet organisme international affirme que les revenus du gouvernement iranien de cette année seront en baisse par rapport à ceux de l'an dernier.
Par ailleurs, selon les statistiques douanières, dans la première moitié de l’an 2014, l’exportation non pétrolière de l'Iran a subi une baisse de 14% par rapport à la même période de l'an dernier et les importations ont subi une baisse de plus de 20 pour cent.
Compte tenu de l'extrême fluctuation des devises, l’activité commerciale a connu une forte baisse et les acteurs économiques se sont abstenus d’investir ; la sortie de la récession et la création de nouveaux emplois ne sont tout simplement pas possible