Elle intervenait à une conférence réunissant l'Union des associations iraniennes en Europe, le mardi 8 décembre au siège du Conseil national de la Résistance iranienne à Auvers sur Oise en France, en présence de l'ancien candidat démocrate à la vice-présidence des États-Unis, sénateur Joseph Lieberman et le président du Comité international pour la recherche de la Justice (ISJ), Alejo Vidal Quadras.
Dans une partie de son intervention Maryam Radjavi a rappelé le contexte régional mais aussi dénoncé l’exploitation de l’Islam par les dictatures comme celui de Khomeiny. Elle a souligné le rôle que peuvent jouer les muslmans en ces termes :
Aujourd'hui, beaucoup réalisent l'impératif que la lutte contre l'extrémisme sous la bannière de l'islam a d’abord besoin de la participation active des musulmans.
Par conséquent, l'existence d'une alternative est d'une importance majeure. Cependant cette solution ne doit pas se limiter à la théorie. Elle doit plutôt compter sur un mouvement qui :
- croit dans l’islam tolérant et démocratique ;
- a combattu la source de l'intégrisme et payé le prix de sa lutte ;
- a la capacité d'apporter des changements dans la société.
Avec ces attributs, en particulier avec un soutien social suffisant et la capacité de créer un changement démocratique en Iran, la Résistance iranienne a été en mesure de vaincre l’intégrisme à l’intérieur de l'Iran, tant sur le plan intellectuel qu’idéologique.
L'islam démocratique prôné par l'OMPI est diamétralement opposé à l'exégèse intégriste.
L'OMPI rejette toutes les formes de contrainte ou de coercition religieuse et met l'accent sur la liberté. L'OMPI appelle à la séparation de la religion et de l'Etat et met l'accent sur l'égalité des sexes.
En outre, sur la base du Coran, l'OMPI croit dans le dynamisme de l'islam et du Coran. Dès le départ, l'OMPI s’est opposée aux soi-disant lois de la charia, comme la loi barbare du talion.
Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, a déclaré : « Le caractère particulier de l'islam dans lequel nous croyons est qu'il est démocratique. Cet islam reconnaît les droits des autres religions, croyances et écoles de pensée. Nous ne l’avons pas inventé. Cela émane du cadre commun de la profondeur intellectuelle énoncées par Moïse, Jésus et Mohammad et nous pouvons clairement le trouver dans le Coran où il est dit : ‘Il n'y a pas de contrainte en religion’. Cela signifie que l'islam n'a rien de commun avec les idées qui favorisent la contrainte. Cette pensée islamique considère le niveau de tout avancement individuel ou social proportionnel au degré de libération des contraintes et des entraves opposées à l’évolution. Le Coran lui-même offre le plus haut niveau de respect à ceux qui prônent la décence et la justice. Et l'islam, le christianisme et le judaïsme ne sont pas distincts les uns des autres. Nous considérons Jésus aussi comme notre prophète, et ne voyons pas évoluer Moïse sur un chemin différent de celui de Mohammad. »
Le rappel d’une expérience
Depuis 1993, la Résistance iranienne a mis en garde contre « l'intégrisme islamique : la nouvelle menace mondiale ». Nous avons souligné que la réponse à l'intégrisme islamique est un islam démocratique. Alors que la menace de l'intégrisme et sa solution est devenue plus claire, dans la foulée du 11 septembre 2001, le monde aurait dû traiter des causes profondes du problème, en plus de toutes les mesures de sécurité et militaires, en soutenant la Résistance iranienne pour aider à déraciner ce phénomène funeste. Malheureusement, les gouvernements occidentaux se sont engagés avec le banquier central du terrorisme et de l'intégrisme au lieu de se tenir aux côtés du peuple iranien. Et les conséquences catastrophiques de cette politique continuent à nous hanter aujourd'hui. Cette politique erronée ne doit pas se répéter.
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