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Billet de blog 16 janvier 2016

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La violation flagrante des Droits de l’homme par Hassan Rohani

Ce n’est pas encore l’heure du bilan du mandat d’Hassan Rohani, mais à l’approche de trois ans de règne sans partage, il est normal que nous puissions décrypter un temps soit peu la question des Droits de l’homme en Iran.

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Ce n’est pas encore l’heure du bilan du mandat d’Hassan Rohani, mais à l’approche de trois ans de règne sans partage, il est normal que nous puissions décrypter un temps soit peu la question des Droits de l’homme en Iran. Il est alors temps de porter un jugement sur les actions menées par le régime des Mollahs en Iran. Sans faire une quelconque communication gouvernementale, nous pouvons dans la mesure du possible donner notre point de vue sur la situation des droits humains à Téhéran.

Incontestablement, tout le monde s’accorde à dire que l’Iran est le premier pays au monde où les droits de l’homme sont bafoués à tue tête. Et l’un des détonateurs de la vague des exécutions qui sévissent dans le pays, reste et demeure Hassan Rohani. C’est à juste titre qu’il est indexé par les activistes et les organisations internationales. A mi-parcours de son mandat, le bilan semble lourd puisqu’on décompte un peu plus de 2000 exécutions seulement pour ses deux premières années comme chef du gouvernement Iranien. S’il faut évoquer un autre chiffre effrayant, il y a eu des exécutions publiques de près de 800 individus lors des trois premiers trimestres de l’année 2015. Personne n’a l’âme tranquille dans ce pays ; on comprend dès lors pourquoi les Iraniens fuient en bloc les exactions telles que les flagellations, les amputations…

Le comble est qu’Hassan Rohani voit dans ces exécutions une expression du droit divin. Les femmes et les mineurs sont principalement visés par ces massacres odieux. Pour sa première année en tant que Chef d’Etat, on a enregistré en moyenne 700 exécutions soit un chiffre reflétant  le total des exécutions lors des 12 dernières années.

Amnesty International n’a pas manqué de peindre cette situation dramatique. Tous les activistes des droits et liberté de l’homme, sont automatiquement des éventuels prisonniers. L’ONU a interpellé les dirigeants Iraniens par la voie de son Secrétaire Général en la personne de L’ONU. Ce dernier a ouvertement condamné l’exécution des mineurs. Le Haut Commissaire des Nations Unies Zeid Ra’ad Al Hussein, a interpellé directement le régime Iranien en exhortant des efforts dans le respect des droits de l’homme. La dictature des Mollahs a été pointée du doigt à travers la récurrence des pendaisons et des détentions arbitraires.

Le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme en Iran, mentionne que Téhéran bafoue non seulement le droit international mais également la dignité humaine. De toutes les façons, toute personne qui s’engage à exercer ses droits de liberté d’expression et d’association, payera cher les pots cassés de son action.

Bien plus, il faut relever que l’indépendance du pouvoir judiciaire n’est pas encore à l’ordre du jour. A titre d’illustration, la Garde Révolutionnaire Islamique d’Iran est parfois juge et partie lors des procès impliquant un de ses membres. Et très souvent, les sanctions sont prononcées sur la base de simples aveux. C’est dire clairement que la justice est au service du régime en place.

Pour tout dire, les parlementaires français ont eu raison de demander au gouvernement de conditionner la bonne marche des relations diplomatiques et commerciales avec Téhéran au progrès sans faille dans le secteur des droits humains. La visite de Rohani en France ce mois-ci, doit être une aubaine pour éradiquer l’intégrisme islamiste en Iran.

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