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Billet de blog 17 août 2015

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Les exécutions en Iran et la tendance croissante à la violation systématique des droits de l'homme est un sujet de grande préocc

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Dans une déclaration commune, les sept membres du Comité Consultatif du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies ont exprimé leurs inquiétudes quant aux «violations des droits de l'homme en Iran qui ont continué sans répit depuis trois décennies» et a exhorté «instamment tous les pays à faire du respect des droits de l'homme une condition préalable pour leurs relations avec l'Iran ».

Ci-dessous le texte de la déclaration signée par les sept membres du Comité Consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies:

Les exécutions en Iran et la tendance croissante à la violation systématique des droits de l'homme est un sujet de grande préoccupation

Les violations des Droits de l'Homme en Iran se sont poursuivies sans relâche depuis trois décennies. Avec plus de 1800 exécutions depuis que Rouhani a pris ses fonctions, l'Iran se classe en tête dans le monde en ce qui concerne les exécutions par habitant et il exécute en premier le plus grand nombre de jeunes.

Amnesty international a signalé le 23 juillet 2015: " les autorités iraniennes sont soupçonnées d’avoir exécuté 694 personnes durant la période allant du 1er janvier au 15 juillet 2015, a déclaré Amnesty International aujourd'hui, dans une flambée sans précédent des exécutions dans le pays."

Amnesty International continue: « c'est équivalent à l'exécution de plus de trois personnes par jour... Le bilan ahurissant de l’exécution en Iran pour le premier semestre de cette année dresse un tableau sinistre de la machine de l'État procédant à des meurtres avec préméditation et sanctionnés par le pouvoir judiciaire sur une échelle de masse. »

L'Iran occupe la première place dans l'exécution des jeunes. L’exécution des minorités ethniques et religieuses a malheureusement augmenté. Un certain nombre de pasteurs chrétiens ont été emprisonnés pour avoir défendu leurs convictions. La violation des droits des minorités, les fondations des droits des femmes, droits civils et antidémocratiques ont été inscrites dans la constitution et les lois du pays.

L'Iran est la plus grande prison pour les journalistes au Moyen-Orient et détient actuellement de dizaines de journalistes en détention. L'Iran est également un des principaux clients de la censure et de l’équipement de filtrage pour Internet et il a bloqué environ 5 millions de sites sur des sujets d'art, les questions sociales et les actualités. Il censure également les blogs et réseaux sociaux.

Durant l'été de 1988, à la suite d'une fatwa de Khomeini, 30 000 prisonniers politiques qui ont refusé d'abandonner leurs convictions politiques, furent massacrés. Les organisations de droits de l'homme l’ont décrit comme un « crime contre l'humanité ». Les responsables de ce massacre, dont l'actuel ministre de la Justice, occupent des postes clés dans le gouvernement d’Hassan Rouhani.

En date du 5 Août, 2015, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme a exprimé sa préoccupation sur la situation des droits de l'homme, en particulier les exécutions en Iran, et a dit: "l'utilisation par l'Iran de la peine de mort a longtemps été problématique."

Son Excellence le Haut Commissaire des Nations Unies Zeid Ra'ad Al Hussein a ajouté: "la condamnation à mort d’un individu pour l'exercice pacifique de la liberté d'expression, de religion ou de conviction est un scandale absolu - et une violation flagrante du droit international des droits de la personne".

Zeid a déclaré : "J'exhorte le Gouvernement iranien à imposer immédiatement un moratoire sur toutes les exécutions et à travailler avec nous et d'autres partenaires sur des stratégies alternatives pour lutter contre la criminalité."

Les réfugiés iraniens vivant à l'étranger font face à une variété de conspirations et de mesures répressives par le régime iranien. Ashraf et Liberty, les Camps de réfugiés iraniens en Iraq qui en principal sont protégés en vertu de la quatrième Convention de Genève, ont été confrontées à de nombreuses attaques ces dernières années suite à l'instigation du régime iranien et sont actuellement assiégées. Depuis 2009, 143 habitants des camps ont été tués ou sont morts à cause du blocus médical imposé.

Nous les signataires de cette déclaration, partageons la préoccupation de Son Excellence le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et soutenons son appel du 5 Août 2015.

Nous exhortons l'emploi de tous les instruments juridiques internationaux pour mettre un coup d'arrêt aux exécutions en Iran.

Nous exhortons tous les pays des Nations Unies à faire du respect des droits de l'homme une condition préalable pour leurs relations avec l'Iran.

Signataires :

Jean Zeigler, 

Mohamed Bennani

Alfred Ntunduguru Karokora

Chnagrok Soh

Oblora Chinedu Okafor

Hoda Elsadda

Anantonia Reyes Prado

Le Comité Consultatif du Conseil des Droits de l'Homme a été créé pour fonctionner comme un groupe de réflexion pour le Conseil et travaille sous sa direction. Il se réunit deux fois par an, pendant une semaine en Février immédiatement avant la session du Conseil Mars et pendant une semaine en Août.
Le Comité est composé de 18 experts indépendants provenant de différents horizons professionnels représentant les différentes régions du monde (5 États d'Afrique; 5 États d'Asie; 2 États d'Europe orientale; 3 États d'Amérique latine et des Caraïbes, et 3 à partir de

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