Selon l’agence d’état Mehr (samedi 24 octobre 2015), sur un total de 63 millions d’habitants en âge de travailler en Iran, 40 millions et 200 000 personnes n’ont aucune activité économique ni aucuns revenus. Selon le rapport, des millions d'hommes et femmes, environ les deux tiers de la population sont membres du groupe de la population inactives économiquement et on ne sait pas où ni comment ils gagnent leur vie. Selon les experts, il faut chercher leurs activités économiques dans les domaines du courtage et de la médiation et ils vivent durement et souffrent beaucoup.
Environ 27 millions de la population de 63 millions en âge de travailler en Iran sont des femmes. À ce propos, la vice-présidente de l'Iran pour les affaires des femmes, Shahindokht Mollaverdi, il y a quelque temps, a averti à cet égard de la croissance du chômage chez les femmes et de la féminisation de la pauvreté, et a déclaré que le taux de chômage chez les femmes dépasse les 40%.
Selon une étude menée dans le Centre de recherche de Majlis, (assemblée national iranienne) le marché du travail et de l'économie n'a pas la capacité d'intégrer même une petite fraction de la population inactive (au chômage) et il est préférable que « la situation du marché du travail reste la même c’est-à-dire que deux à trois millions des gens travaillent et le reste de la population soit inactive (au chômage) ".
Selon des experts iraniens, après l'accord nucléaire signé entre l'Iran et l'Occident, l'économie iranienne souffre toujours de la récession et il n’y a pas d’espoir de créer de nouveaux emplois. En fait, l'économie et le marché du travail de l'Iran, actuellement ne peuvent pas accepter des millions de demandes d’emploi à la fois. Le Fonds monétaire international a prédit que la croissance de l'économie à la fin de 2015 serait de + 0.5 à - 0.5%.
Un expert du marché du travail a déclaré à l’Agence de presse nationale Mehr : « Après l'accord nucléaire on attendait qu’une bonne mobilité dans le marché du travail se produise, mais elle n'a pas eu lieu. Cela montre que la situation est si mauvaise qu’il est impossible d’imaginer à court terme des résultats économiques positifs. »
Le centre de la statistique de l'Iran avait annoncé un taux de chômage national de 10.8% au printemps 2015. Bien que dans ce chiffre on compte toutes les personnes âgées de 10 ans et plus qui ont travaillé même pendant une heure par semaine, certains experts reconnaissent que le taux de chômage en Iran est beaucoup plus élevé. Ils ont estimé que cette méthode de donner la comptabilité et des statistiques est démagogique.
Dans une lettre ouverte à Hassan Rouhani, publiée le 12 octobre, Ali Tayebnia, Mohammad-Reza Nematzadeh, Ali Rabie et Hossein Dehghan, ministres de l'économie, de l'industrie, du travail et de la défense, se référant à la forte baisse des marchés de capitaux et ayant averti à ce propos, ont écrit : « Si on ne prend pas des décisions promptement en conformité avec les règles en temps de crise, on craint que la récession se transforme en une crise (c’est-à-dire en émeutes) ...
Dans un discours prononcé à Téhéran le lundi 21 septembre 2015, Ali Akbar Hachemi-Rafsandjani, l'ancien président du régime iranien et actuel chef du Conseil de discernement, a déclaré que « si on ne subvient pas aux besoins de base de la population, la sécurité du pays serait bouleversée et des « ennemis » qui se tiennent de l'autre côté des frontières (comprendre : des membres de l’OMPI résidant au camp Liberty) seraient mobilisés.