Il n'y a pas de problème de dette publique! Sans dette publique, il n'y aurait pas de capital non risqué. Les obligations d'état sont recherchées car elles constituent une épargne à rendement garanti. Les Etats de part leur capacité à lever l'impôt, à modifier les taux d'intérêt ou a monétiser leur dette (ou en d'autre termes à créer de l'inflation) peuvent garantir le rendement des placements.
Le poids des intérêts la dette est facile à maitriser. La France emprunte à 3,6%, si l'inflation est de 2% il suffit de 1,6% de croissance pour financer la dette. La crise grecque a mis en doute la capacité de l'Europe à jouer sur des leviers régulateurs comme l'inflation ou la hausse de la fiscalité pour équilibrer sa dette publique. Cela a induit une défiance vis à vis des états les plus endettés de la zone Euro, ce qui a augmenté le coût des emprunts pour ces états, au point qu'il leur soit impossible d'équilibrer leur dette. En clair, ce que demandent les marchés, est ni plus ni moins la création d'une Europe politique à même de produire une politique budgétaire réactive et adaptée. De grandes avancées ont été faites cette semaine, mais on est encore loin du compte. Nul doute que la pression des marchés reviendra jusqu'à ce que la première économie du monde se dote d'un gouvernement économique digne de ce nom.
La politique de rigueur qui est imposée, n'a aucune chance de relancer la croissance: elle va accroitre le poids de la dette. La pression du marché va revenir, jusqu'à ce qu'une politique sociale , fiscale et d'investissement cohérente et réactive soit mise en place. Les autres puissances économiques, à commencer par l'Amérique qui serait au premières loges en cas de crack obligataire, exercent une intense pression diplomatique vers les états européens pour les pousser à avancer. L'Europe politique n'a d'autre choix que de naitre.
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