2015 a été marqué par les attentats sanglants de janvier et par les tueries du 13 novembre. Aujourd'hui, personne ne peut dire que d'autres attentats sont à exclure, d'autant que le réseau Daech en Europe, et en France en particulier, de part sa forme diffuse échappe aux investigations classiques. Cette nébuleuse mal identifiée est d'autant plus inquiétante qu'elle s'appuie sur un proto Etat, le califat, basé sur un territoire à cheval entre la Syrie et l'Irak et pourvu de moyens considérables autant militaires que financiers. On lui prête près de 30 000 combattants, dont un grand nombre, d'étrangers, entre autres, des européens dont le nombre est estimé à 3000. L'islam n'a rien affaire avec la stratégie prédatrice et maffieuse de Daech. Il n'est là que pour fasciner des populations meurtries par des dictaturess alternativement soutenues puis lâchées par les impérialismes américain, européen et russe. C'est le terrorisme qui est le fondement du pouvoir de Daech, en ce qu'il vise deux buts dans les territoires où il sévit : galvaniser les soutiens les plus radicalisés et terroriser l'adversaire. Autre chose sont les attentats qu'il commandite en France. Son objectif est d'aiguiser l'islamophobie, pensant ainsi pouvoir rendre les musulmans plus réceptifs à leur propagande, et d'exacerber les idées extrémistes et les comportements fascisants afin de fragiliser la société française. Il compte sur l'inconséquence des gouvernements européens, en particulier français, pour qu'au diapason de cette vision simpliste, ils s'engouffrent dans des politiques ultra sécuritaires et anti démocratiques.
R.H. (Travailleur catalan n°3628)