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Billet de blog 21 février 2016

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Un processus est lancé (par Roger Hillel)

Primaires à gauche. Les forces de gauche et citoyenne existent pour construire un cadre collectif, à condition d'en exclure le clan Hollande-Valls, d'où sortiraient un nouveau projet de gauche et la candidature pour la présidentielle de 2017.

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L'appel à « une grande primaire des gauches et des écologistes » lancé le 11 janvier, a eu l'immense mérite de faire se poser des questions cruciales à un an de l'élection présidentielle de 2017. On sait assez que la Ve république est un piège et que dans la conjoncture présente, il peut se refermer sur les forces de la gauche alternatives, laissant place à un match à trois, Hollande, Marine Le Pen et le candidat de la droite. « Nous ne pouvons pas laisser se réaliser ce cauchemar sans réagir », a déclaré le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles. Mais réagir, comment et avec qui ? Certains des initiateurs de la primaire préconisent de l'ouvrir à toute la gauche. « François Hollande dans la primaire, ça n’existe pas », a rétorqué Pierre Laurent . Pour lui, il s'agit de construire un processus « qui s’émancipe de ce chantage et permette de mettre en dialogue tous ceux qui sont à la recherche d’un nouveau projet de gauche ». En d'autre termes, comme l'a précisé, Clémentine Autain « Il faut rechercher une candidature unique, désignée par le biais d’un consensus ou d’une primaire, rassemblant toutes celles et ceux qui veulent reconstruire une gauche dans ce pays, loin des choix du gouvernement Valls/Hollande et de la majorité du PS qui applaudit. »

La candidature autoproclamée de Mélenchon

L'animatrice de Ensemble a tenu à mettre les points sur les i «  Aucun homme, aucune femme, aucun parti n’a à lui seul la solution, ne possède la capacité d’impulsion d’une force nouvelle à hauteur des défis contemporains ». Tout le monde aura compris que c'est une façon de répondre à Jean Luc Mélenchon qui vient de se porter candidat en revendiquant de l'avoir fait « hors cadre de parti ». « J’ai la responsabilité, a-t-il expliqué, d’avoir tenu et maintenu comme un bloc une force politique que j’incarne. » Il se présente comme le fédérateur du peuple et plaide « pour un mouvement d’action citoyen qui ne soit obligé d’en passer ni par l’achat d’une carte, ni par l’accord des partis ».

« Tout ce qui nourrirait le présidentialisme condamne à l'échec »

Du côté communiste, on ne désespère pas de le voir rejoindre « le cadre collectif sans lequel une candidature de la gauche en rupture avec l'austérité et le libéralisme, n'a aucune chance de succès ». A la première réunion du comité de liaison de la primaire, qui s'est tenu jeudi dernier, étaient présents des représentants du PCF, Ensemble, Europe Écologie-Les Verts, Nouvelle Donne et des frondeurs socialistes. Olivier Dartigolles y a précisé les intentions de la direction du PCF : « Nous proposons dans un premier temps l'élaboration citoyenne d'une plate-forme commune qui soit le socle d'entrée de la primaire pour les candidates et les candidats comme pour les électrices et électeurs. Les candidats acceptant ce mandat populaire, débattraient publiquement en exposant leurs propositions pour le mettre en œuvre. Le choix des citoyens se porterait alors sur le candidat le mieux à même selon eux, par ses engagements de réaliser ce mandat populaire. De bout en bout, ce processus est celui du débat et d'un choix d'idées et de contenus et jamais un simple casting. Tout ce qui nourrirait le présidentialisme condamne à l'échec. »

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