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Billet de blog 26 mai 2018

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Les fossoyeurs de la Palestine (par R.H.)

Gaza. L'armée israélienne a réprimé dans le sang les manifestations pacifiques des Gazaouis. Netanyahu, soutenu par Trump, récuse sa responsabilité. Une commission internationale va enquêter sur les lieux de ces tueries.

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La responsabilité d'Israël dans la récente tuerie de dizaines de Palestiniens sur la zone frontalière de la bande de Gaza est flagrante. Ce massacre porte à près de 110 morts et plus de 10 000 blessés, le bilan du déchaînement de violence qui s’est abattu depuis le 31 mars sur les « marches du grand retour ». Amnesty International a dénoncé « Une violation abjecte du droit international et des droits de l’homme », en pointant « ce qui semble être des homicides intentionnels constituant des crimes de guerre ». Effectivement, les médias ont montré des jeunes gazaouis désarmés qui font brûler des pneus et lancent des pierres contre la clôture grillagée derrière laquelle des snipers israéliens les tirent comme à la foire. Ces manifestations pacifiques ont révélé au monde entier, l'incommensurable sentiment d'injustice éprouvé par près de deux millions de Palestiniens parqués dans une sorte de cage à ciel ouvert et leur espoir irrépressible de retourner sur les terres d'où leurs ancêtres ont été chassés en 1948.

Netanyahu et Trump, même combat

Netanyahu se démène pour faire croire que c'est le Hamas qui tire les ficelles et que la sécurité d'Israël est menacée, mais ses mensonges passent de plus en plus mal. Il n'aurait jamais imaginé que 29 des 47 membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU puissent voter l'envoi sur place d'une commission d'enquête internationale. Cette décision l'a stupéfié, tant il est habitué à agir en toute impunité et persuadé que son projet mythologique de Grand Israël, doté du statut « d’État-nation du peuple juif », relève d'un droit naturel, historique et biblique. Le problème, c'est qu'il sait pouvoir compter sur le soutien inconditionnel de Trump. Pour l'heure, ce dernier vient de satisfaire ses deux revendications les plus extrémistes, la pratique de la manière forte contre l’Iran et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. Du coup, conforté dans sa politique coloniale, il multiplie les autorisations à la construction de nouvelles implantations dans les territoires occupés de Cisjordanie. En juin 2017, il n'y avait pas moins de 700  000 colons israéliens, dont 220  000 à Jérusalem-Est. Tout indique que ces deux fossoyeurs de la Palestine ne vont pas s'arrêter en si bon chemin, d'autant que la soi-disant communauté internationale, malgré quelques velléités européennes et russes continue à laisser faire. On sait qu'une guerre, qui ne dit pas son nom, est engagée entre les grandes puissances dont l'enjeu est le contrôle de la Syrie et au-delà du Moyen-Orient. Le peuple palestinien en paye le prix fort et l'espoir d'un État palestinien s'amenuise.

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