hillel roger (avatar)

hillel roger

Professeur d'université à la retraite

Abonné·e de Mediapart

145 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 novembre 2016

hillel roger (avatar)

hillel roger

Professeur d'université à la retraite

Abonné·e de Mediapart

Le PCF appellera à voter Mélenchon (par RH)

Présidentielle. Par 53,6 % des voix, les communistes se sont prononcés pour un appel à voter Jean-Luc Mélenchon, tout en « conservant leur autonomie, critique et constructive ».

hillel roger (avatar)

hillel roger

Professeur d'université à la retraite

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le résultat du vote des communistes qui s'est déroulé du 24 au 26 novembre étaient très incertain. Pour la bonne raison, qu'à l'issue de leur conférence nationale du 5 novembre, 55,69 % des participants, délégués élus dans chaque fédération, avaient opté pour une candidature issue de leurs rangs et cela, alors même que plusieurs membres de leur direction nationale, Pierre Laurent en tête, avaient déclaré vouloir privilégier l'appel à voter Mélenchon. La situation était inhabituelle, avec un secrétaire général mis en minorité. Finalement, le vote des communistes lui a donné raison. Certes pas de façon massive, puisque sur les 56 365 militants à jour de leurs cotisations - sur un total de 120 000 adhérents - 40 937 ont participé au vote, et 53,6% des exprimés se sont prononcés pour l'option 1, ainsi formulée : « Les communistes décident d’appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon, considérant qu’un rassemblement peut s’opérer avec cette candidature et qu’elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l’austérité. Tout en poursuivant leurs efforts pour une candidature commune, les communistes porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, et travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d’œuvrer à la construction d’un rassemblement le plus large possible ».

Pas une fin mais un levier pour aller plus loin

Chaque terme a son importance, aussi réduire ce vote à un soutien à Mélenchon, terme utilisé par la plupart des commentateurs, voire à un ralliement , terme encore plus inaproprié, s'écarte du vrai sens de ce choix majoritaire. Un choix qui est loin d'être un raz-de -marée, Pierre Laurent a parlé d'un vote « partagé ». Ne faut-il pas voir là un signal adressé à celui qui portera désormais les couleurs de la gauche, la seule, la vraie en 2017 ? Peut-être que Mélenchon finira par admettre que des forces politiques qui vont appeler à voter pour lui, puissent se refuser de le faire dans le cadre de son mouvement « La France insoumise ». Cela vaut pour le PCF mais aussi pour Ensemble, dont la porte-parole Clémentine Autain a déclaré vouloir mener la campagne « dans un cadre commun, large et pluraliste ». C'est dans cet esprit que Pierre Laurent s'est adressé à tous les adhérents du PCF dans une lettre datée du 27 novembre. Il y rappelle que « l'appel à voter Jean-Luc Mélenchon n’est pas pour nous une fin, mais un levier pour aller plus loin. Nous ne rejoindrons d’ailleurs pas le cadre trop étroit de la France insoumise, nous voulons aller beaucoup plus loin et rassembler beaucoup plus largement ». Il y précise encore que le PCF continuera à ne pas se résigner à la situation de trop grande dispersion à gauche : « Nous voulons faire bouger le cadre de la campagne de Jean-Luc Mélenchon pour l’élargir et continuer d’interpeller toutes celles et tous ceux et qui peuvent avec nous hisser la gauche et des solutions anti-libérales au second tour de l’élection présidentielle ».

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.