La discrimination va parfois se loger là où on ne l’attend pas. J’espère qu’une association comme «Oser le priapisme» ou «Ni brute ni exquise» fera une manif pour revendiquer l’égalité pour toutes et la fin de cette discrimination odieuse.

D’ailleurs qu’en pensent les candidats, soumis au lobbying féministe le plus insistant? Vont-ils enfin de déclarer ouvertement défenseurs de la cause des jolies femmes? Car rien n’est plus terrible dans notre société. Les femmes séduisantes sont fuies comme le lièvre fuit le chasseur. Pourtant la beauté physique et les corps bien faits sont en principe de bons gagne-pain.
On savait déjà que les jolies filles reçoivent moins de sollicitations sur les sites de rencontres. Notez qu’elles ne sont pas obligées d’aller sur un site de rencontre. Elles pourraient s’inscrire sur les site d’évitement. Ou mettre en ligne la photo de leur copine boutonneuse.
«Assez de discrimination contre les filles boutonneuses! Est-ce qu’on se moque des garçons acnéiques ou vérolés?» Euh, oui, je crois que l’on se moque d’eux. Mais revenons au sujet.
Deux chercheurs israéliens ont mené une expérience. Ils ont répondu à des milliers d’offres d’emploi en se faisant passer pour des femmes. Un des CV ne comportait pas de photo, dans le deuxième il y avait une photo de femme sans charme ou beauté particulière et dans le troisième une photo de femme très séduisante, choisie pour leur beauté par un jury de huit personnes.

Les offres sans photo recevaient le plus de réponses. Les deuxièmes, 22% de réponses en moins. Et celles avec de belles femmes: 30% en moins. Ils y ont vu une discrimination contre les jolies femmes. Mais pourquoi donc?
«Après une véritable enquête policière, par téléphone entre autres, il s'est avéré que les services de recrutement d'entreprise étaient gérés pour 93 % par des femmes, dont la plupart n'ont même pas 30 ans. D'où leur conclusion: c'est «la jalousie» (sic) et elle seule qui est à l'origine de cette discrimination; l'arrivée de femmes séduisantes dans l'entreprise pourrait porter ombrage au personnel en place.»
Par contre, et dans le prolongement de mon billet «Visible, invisible», les hommes beaux sont plus recherchés que les hommes sans charme. Ben tiens, si les recruteurs sont à 93% des femmes de moins de 30 ans...
La beauté est une dictature, paraît-il. Mais aussi parfois un obstacle. Et nous ne sommes pas égaux dans l’apparence physique.
Images: Kelly Lynch, Rowan Atkinson.
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