J’aime les histoire longues, celles qui développent, contournent, s’éloignent et reviennent, établissent des parallèles, suivent les héros en travelling avant de plonger sur la scène et de faire apparaître un détail qui relance tout.
J’aime aussi les histoires courtes, celles qui vont droit au but, où tout le contenu est supposé, implicite, suggéré par un seul geste, par la course des amants qui se retrouvent enfin sur un pont de Paris, par un regard qui cherche précisément quelqu’un dans la foule et qui le trouve, par ce geste qui veut toucher sans atteindre avant de s’affranchir des obstacles en marchant sur l’eau.
Les publicités pour le parfum Trésor de Lancôme sont à chaque fois une histoire. En 30 ou 50 secondes elles racontent l’essentiel d’une histoire d’amour: deux êtres dans l’attente ou/et la recherche l’un de l’autre, qui se voient, se reconnaissent, se retrouvent, dans la solitude d’un pont ou la foule d’une réception.
A chaque fois c’est un visage, un regard, un rire, un jeu ou une émotion, servi par des interprètes magnifiques. Elles aussi savent en quelques secondes nous faire croire à l’histoire, avec à chaque fois une grâce émouvante. Ciel, que les femmes sont belles, que l'amour (même joué) est touchant, que la féminité est fascinante!
La preuve en image: les trois dernières publicités (2010, 2009, 2008 avec Kate Winstlet pour laquelle j’avais déjà fait un billet).