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Billet de blog 11 juin 2012

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Les bonheurs de Juin

Ça y est! Ce sacré soleil est presque au plus haut. Si l’on reporte sa course sur un graphique il arrive au sommet de sa montagne russe (non, pas Sharapova...). Juin: un mois où les promesses se réalisent.

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Ça y est! Ce sacré soleil est presque au plus haut. Si l’on reporte sa course sur un graphique il arrive au sommet de sa montagne russe (non, pas Sharapova...).

Juin: un mois où les promesses se réalisent.

En juin on réalise le chemin parcouru pendant quatre mois. La puissance de la nature est partout. Des fleurs aux fruits, des primevères basses aux marguerites voluptueuses, des bourgeons aux frondaisons généreuses, le chemin est intense. Juin est étourdissant.

Les bonheurs de Juin ce sont des aubes longues et frémissantes aux parfums mélangés.
Ce sont ces lumières d’aube que Colette décrit si bien dans son blog.

Ce sont les prairies. Ah, les prairies. Au début juin certaines sont encore debout en plaine. Après il faut aller en hauteur.

Les prairies! Beauté totale, chaude et odorante. Maison de millions d’insectes utiles. Garde-manger des abeilles. Régénération de l’humus. Bonheur des yeux. Douceur des paysages.

Les bonheurs de juin ce sont aussi les nuits, ces premières nuits chaudes où l’on traîne jusqu’à pas d’heure à parler avec ceux qu’on aime et à boire un vin rosé.

Juin, l’approche des vacances, les feux de la Saint-Jean, les fêtes qui se multiplient. Ou la découverte de l'Irlande en vélo...

Juin l’extase, extase des tilleuls, puissant anxiolytique naturel, dont la senteur envahit les villes et les coeurs.


Et aussi, juin humide comme ces jours. C’est la petite saison des pluies en Europe de l’ouest. Rien que de normal. L'anticyclone prend du recul. La terre, les arbres, les moissons qui se préparent, les vers de terre, remercient le ciel de cette eau qui fera l’été plus doux à supporter.

Et puis, du 20 au 25, ces quelques jours où le soleil est comme suspendu, comme quand on passe une bosse en voiture et que pendant une fraction de seconde on n’est ni au sol ni au ciel. Juste en attente. Un moment d’intense méditation sur l’univers.

Juin c’est le début de l’accomplissement. Après les fleurs viendront les grains et les fruits. C’est le début de cette longue nonchalance qui durera, peut-être, jusqu’en août. Cette abandon de soi qui nous pousse vers l’or des blés.

Mai libérait les forces, juin les accomplit.

Juin que chantait Rimbaud. Juin qui jette le sérieux dans les fossés de l’oubli. On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. Après non plus! Parce qu’il y a toujours des tilleuls verts sur la promenade...


«Nuit de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite, là, comme une petite bête...»

(Arthur Rimbaud, extrait)


Et Rimbaud chanté par Léo Ferré:

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