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Billet de blog 17 mai 2010

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Lewis-Polanski: quelque chose de pourri au royaume du sexe

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Elle disait vendredi 14 mai: «J’ai été abusée de la pire façon qui soit à 16 ans». Elle, c’est donc Charlotte Lewis, qui accuse Polanski. Dans un précédent billet je m’étonnais de ces propos pour des raisons qu’on peut lire ici.


Elle disait aussi, argument fait pour attirer la sympathie que toutes les fausses victimes utilisent: «non seulement il n’est pas trop tard (pour parler), mais qu’il est même encore temps de le faire pour d’autres victimes, même si les faits présumés se sont déroulés il y a longtemps». C’est ainsi que l’on grossit la rumeur, que d’un homme qui a commis une faute il y a 32 ans on fait un monstre. Il y a quelque chose de pourri au royaume du sexe.

Aujourd’hui le quotidien Libération fait état une interview que Charlotte Lewis a donné au magazine américain News of the world. C’était en 1999, il y a 11 ans. Et ce qu’elle dit de sa relation avec était alors quelque peu différent:


«je voulais être sa maîtresse» raconte Charlotte Lewis. «Je le désirais probablement plus que lui ne me voulait.» Dans cet entretien, il est précisé que Charlotte Lewis avait 17 ans lorsqu’elle a couché pour la première fois avec Roman Polanski (et non 16 comme elle l’affirme aujourd’hui). Et que leur relation aurait duré plus de six mois.

Jamais dans l’interview Charlotte Lewis ne fait allusion à d’éventuels abus sexuels. Leur relation se serait terminée en Tunisie après que Polanski lui ait présenté un de ses amis: «Le fait est que j’ai séduit Warren Beaty (alors en repérage pour son film Ishtar). Mais comme il était marié, j’ai tiré un trait sur notre relation.»

Dans ce même entretien, Charlotte Lewis raconte dans le détail comment elle a commencé dès l’âge de 14 ans à avoir des relations sexuelles tarifées avec des hommes plus âgés. Elle y explique comment, alors qu’elle était élève à l’école catholique de Bishop Douglas de Londres, elle aurait commencé à sortir en boîte. «Je ne sais plus avec combien d’hommes j’ai couché à l’époque pour de l’argent. J’étais naïve. On me disait d’être gentille avec untel…»

Dans le reste de l’article, Charlotte Lewis relate dans le détail des voyages au Moyen-Orient où elle décrit clairement son rôle de prostituée, égrène les noms d’autres célébrités accrochées à son tableau de chasse, et fait mention de ses «cures de désintoxication».

Rappelons que Charlotte Lewis espérait vendredi dernier que sa déposition serait prise en compte par les autorités suisses au moment de rendre leur décision sur l’extradition du cinéaste.»

Loin de moi l’idée de jeter la pierre aux péripatéticiennes. J’estime qu’elles sont libres de leur corps et pas moins respectables pour autant. Sauf peut-être qu’à 14 ans, c’est tôt. Commencer sa vie sexuelle de cette manière, sans maturité physique et psychologique, c’est no way. Ce n’est pas pour rien que l’on met des limites inférieures au mariage, à la sexualité et à bien d’autres choses.

Ce qui ressort de cette interview de 1999, c’est que Charlotte Lewis voulait coucher avec Polanski, être sa maîtresse, que cela a duré 6 mois, et qu’elle avait l’habitude de coucher avec des tas hommes (je ne sais plus combien) depuis l’âge de 14 ans. A aucun moment il n’est question d’abus, encore moins «de la pire façon qui soit». Qu’elle fasse ce qu’elle veut même à 14 ans. Zahia Dehar, elle: les filles sont délurées et voient très tôt leur intérêt. Qu’elle séduise de son propre gré Polanski à 17 ans, c’est son histoire. Mais qu’elle accuse ensuite, qu’elle donne le nom d’un autre de ses amants connus, c’est inacceptable.

Quel est l’intérêt de Madame Lewis? On n’en sait rien. A-t-elle touché de l’argent? Le procureur américain qui veut la peau de Polanski trempe-t-il dans cette affaire? Pourquoi cela sort-il au moment où l’on commence à savoir qu’il a menti et où il semble - cela se redit de manière de plus en plus insistante - que les Etats-Unis ne donnent pas à la Suisse tous les éléments pour décider l’extradition?

Je n’en sais rien, je me pose des questions. Mais sachant que les fausses accusations sont devenues un business, je me demande qui profite de celle-ci. Et parfois la moutarde, et même un peu plus que la moutarde, me monte au nez...

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