Ainsi donc Monsieur Eric Zemmour est déclaré raciste par Monsieur Dominique Sopo, président de SOS Racisme. La chose n’étant pas jugée et M. Zemmour restant présumé innocent, celui-ci décidera s’il veut déposer plainte contre M. Sopo pour diffamation, celle-ci semblant caractérisée.

Car que dit la loi française? ( Télécharger ici le pdf dont sont pris les extraits suivants)
«La loi modifiée du 29 juillet 1881 réprime : la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, la diffamation et l’injure à raison de l’origine ou de l’appartenance raciale, ethnique, nationale ou religieuse, l’apologie et la contestation des crimes contre l’humanité...
Le but de la provocation doit être d’amener ceux à qui elle est adressée à adopter à l’encontre des victimes protégées un comportement discriminatoire prohibé par les articles 225-1 et suivants et 432-7 du Code pénal : refus des droits auxquels peut prétendre l’intéressé, refus d’un bien ou d’un service, licenciement ou refus d’embauche...»
«La provocation peut tendre aussi à susciter dans le public des réactions psychologiques ou physiques hostiles à l’égard des groupes raciaux ou religieux visés...»
«La volonté délibérée de l’auteur du délit d’inciter à la haine doit être établie...»
«La diffamation publique résulte de toute allégation ou imputation de faits précis et erronés, portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’un groupe de personnes déterminées à raison de sa race, sa religion, son appartenance nationale ou ethnique...»
«Les victimes des délits inspirés de motifs racistes ou religieux sont :
soit une personne (physique ou morale) isolément désignée, soit un groupe de personnes reconnaissables à leur origine ou à leur appartenance (ou leur non-appartenance) à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Cette énumération permet de protéger non seulement les gens de couleur ou les fidèles de telle ou telle religion (les chrétiens, les musulmans, les juifs...), mais aussi ceux qui sont désignés par leur nationalité ("racisme" anti-français par exemple), ou par leur appartenance à un groupe provincial déterminé (les Basques, les Corses..)...»
En premier lieu, Monsieur Zemmour appelle-t-il ouvertement à une discrimination? Non, de toute évidence. Le fait-il implicitement? Rien ne permet d’affirmer cela. Faire un lien entre un taux de criminalité et une surveillance policière accrue est un constat, que l’on peut discuter, mais pas une incitation ou une provocation discriminante. A moins que l’hypothèse de M. Zemmour soit fausse et qu’il n’y ait pas une majorité de ... et de ... dans les prisons. La loi interdisant les statistiques ethniques, je ne peux les citer, et d’ailleurs ces statistiques sont supposées ne pas exister.
Mais la réalité n’est pas si simple, une étude existe, des gens de terrains s’expriment aussi, et il semblent que cela confirme les propos de M. Zemmour.
Alors, pourquoi en faire un fromage? Pourquoi ne pas en parler librement, ouvertement, en analyser les causes multiples et chercher des réponses et solutions? En mettant le cadenas sur la parole, SOS Racisme et consoeurs de l’élite anti-raciste aggravent le problème ou à tout le moins le fixent en l’état. Ces associations s’en rendent complices. Circulez, y a rien à voir, juste à lyncher M. Zemmour pour détourner l’attention du problème. On ne peut que crisper les choses et travailler pour le FN avec une telle attitude.
On est en France, mon bon Monsieur, et les grands prêtres du politiquement correct, l’élite intellectuelle et politique de l’humanisme à sens unique, ont décidé que l’on doit se taire sur la question.
Et pour faire taire, ou au moins stigmatiser, on invente des propos que M. Zemmour n’a pas tenus:
- «... en ciblant les populations d’origine africaine et maghrébine, a défini ces dernières comme une population criminogène (ce qui rendrait à ses yeux légitime le contrôle au faciès!)»: il n’a pas dit que l’ensemble de ces populations est criminogène, et n’a pas dit non plus que ces populations seraient les seules à l’être; il n’a pas appelé à une discrimination à leur égard. Il est à noter que la discrimination d’une ethnie ou d’une appartenance culturelle géographique se fait fréquemment au faciès, sans racisme en cela.
La loi admet d’ailleurs implicitement le recours à l’identification visuelle dans la mesure où tout n’est pas écrit sur un passeport:
- «Les victimes des délits inspirés de motifs racistes ou religieux sont :
soit une personne (physique ou morale) isolément désignée, soit un groupe de personnes reconnaissables à leur origine ou à leur appartenance (ou leur non-appartenance) à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.» Comment sont-ils reconnaissables à leur origine sinon par le faciès ou la couleur de peau? La loi elle-même incite donc à cette discrimination.
- «... et a tenu à légitimer la discrimination raciale» : il n’y a aucun propos et encore moins de légitimation dans ce sens, car un constat ne saurait être confondu avec une validation.
Il est regrettable de constater le manque de rigueur intellectuelle (pour rester modéré) du président de SOS Racisme, Monsieur Sopo, et ses partis-pris. La manipulation des propos de M. Zemmour (que l'on soit ou non d'accord avec lui) ne grandit pas l'association SOS Racisme.
Dans une suite à ce billet j’en viendrai à la notion de discrimination et de parole libre.