Après sept semaines d’absence, il est bon de retrouver Médiapart. Avec un grand plaisir et une réelle inquiétude.
1) Médiapart a changé. En bien, et même très bien. La maquette est plus aérée, la hiérarchie des articles et des rubriques plus claire, le contenu éditorial mis en valeur. La richesse des contributions participatives se laisse mieux voir.
Il y a aussi d’autres changements de détails à découvrir. Ainsi par exemple pour les photos. En l’absence d’un copyright posté par l’auteur, les documents sont affublés d’un mystérieux copyright automatique : © (DR). Et désormais on ne peut plus agrandir les photos plein écran en cliquant dessus. Dommage, car c’est souvent la seule façon de visualiser un détail, une inscription…
2) L’attaque judiciaire inouïe et sans précédent déclenchée contre Médiapart est bien sur très grave au plan des libertés et de la démocratie déjà bien malade de ce pays.
La riposte s’organise avec l'appel lancé par plus de quarante titres de presse, associations de défense des libertés et organisations syndicales. La pétition qui rassemble déjà 20.000 signatures est vouée à prospérer très rapidement, à la mesure du scandale perpétré par les magistrats de Versailles et de l’indignation qu’il suscite.
Mais au-delà il reste une inquiétude profonde pour Médiapart, ses journalistes et ses lecteurs. Par delà la défense juridique, ne faut-il pas d’ores et déjà envisager des actions fortes associant le maximum de protestataires ? Par exemple : manifestation à paris, rassemblements en province devant les palais de justice… Car la question demeure : comment bloquer la machine judiciaire infernale qui menace de museler puis d’écraser Médiapart pendant la torpeur estivale ?
Nous avons le droit de savoir, certes. Mais nous avons aussi le devoir de défendre ensemble nos libertés.