Corcuff, faussaire démasqué à multiples reprises par Acrimed – https://www.acrimed.org/Corcuff-et-la-theorie-du-complot – , fait partie de ces contributeurs que la rédaction de Mediapart chouchoute avec une régularité de métronome : ses papiers ont systématiquement l'honneur de la Une; et ses livres ont celui de compte-rendu, voire d'entretien de la rédaction. Peu importe l'indigestion que provoque la répétition ad nauseam de "confusionnisme" dont on peine à voir ce que, au juste, cela éclaire de et dans notre monde. Soutenir que le mal du temps présent serait le "confusionnisme" ne peut que déclencher un immense éclat de rire ! Sauvez-nous du confusionnisme et nous serons sauvés. Bigre ! On croirait relire B. Bauer appelant le juif à accéder à la conscience laïque pour accéder à l'émancipation. Un certain Marx en avait montré le ridicule. Mais sans doute que Corcuff comme Mediapart en ont oublié l'existence, et plus encore la contribution à l'histoire de la pensée.
Bref, pourquoi chez Mediapart tant de prévention pour un auteur, faussaire récidiviste-compulsif, dont on peine à identifier le moindre apport de pensée – car on ne fera pas honneur à son "confusionnisme" d'y voir un ?
Ce papier déploie cette interrogation et perplexité.
Ces quelques mots en guise de préambule – Je ne me fais aucune illusion: le présent papier n'aura pas l'honneur de la Une et reculera à la vitesse grand V dans les profondeurs insondables des abysses des billets s'empilant les uns sur les autres, sans bénéficier, peut-être, de la moindre lecture. Pas une bouteille à la mer donc, plutôt un pavé dans une mare si sombre que l'invisibilité est son destin le plus certain … Mais bon, je m'y résous tout de même parce que le traitement réservé par la rédaction de Mediapart à Ph. Corcuff, aux moindres de ses gribouillis, me paraît insensé – eu égard, je le précise, à la qualité intellectuelle de sa production.
Bref, m'interpelle le compagnonnage de route de Mediapart vis-à-vis de Corcuff – dont tous les billets, si indigents soient-ils, ont été systématiquement mis en une, infligeant à ses abonné.es l'obligation, lorsqu'ils participent à la vie du forum en tout cas, de se coltiner sa prose indigeste.
Or, sur les exploits de faussaire du personnage, il est impossible que la rédaction ne soit pas informée, puisqu'elle ne peut manquer de connaître les critiques, répétées et insistantes, d'Acrimed contre les multiples et obsessionnelles approximations de Corcuff – dont la répétition, précisément, oblige à conclure qu'elles ne sont pas accidentelles. Plusieurs contributeurs aux fils de discussion suscités par ses papiers ou ceux dont il est l'objet y renvoient– sans que cela ne suscite la moindre réaction … Force est alors de conclure que si la rédaction ignore les inventaires d'Acrimed, c'est soit incompétence, soit censure délibérée. La première hypothèse étant totalement implausible, ne reste que la seconde…
C'est donc malhonnêteté. Assumée puisque répétée à des dizaines d'occasions (à au moins chaque publication d'un billet de blog du personnage) – et encore plus lorsqu'on lui accorde un entretien publié dans le Journal même.
Corcuff se sait un faussaire; Mediapart sait qu'il en est un, récidiviste et donc par méthode, comme le relève Ch-H. de Girondiac dans le récent fil suscité par l'entretien de MdP avec Corcuff pour sa dernière "somme". Corcuff sait que Mediapart sait tout comme Mediapart sait qu'il sait. Et ce petit jeu continue, depuis des années, depuis … la fondation de Mediapart?
Pourquoi? Pour quoi ? A quoi ça rime?
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Comme à l'habitude, sur ces questions-là, on sait que la rédaction répondra par le silence. Silence qui renvoie à des choix politiques et idéologiques sur lesquels elle est déterminée à ne pas s'expliquer …
Jouant de tout l'arbitraire dont jouit, de droit, le tyran-propriétaire. Les abonné.es paient, le souverain, despote in-éclairé, dispose. Ainsi vont les choses du monde. Chez Mediapart comme ailleurs ……
Confirmant que, en définitive, devant le pouvoir, la raison ne peut que s'incliner. "Bien, ô mon maître, ce sera selon votre bon plaisir".
Quant à ces critiques, la rédaction se borne à ne rien en faire: ni les mentionner, ni y répondre, ni non plus les effacer. Juste sauter à pieds joints par-dessus, comptant sur l'excessive abondance de contributions pour s'assurer de leur devenir-invisible instantané. Le sort qui, comme de juste, attend le présent billet. Les billets des auteurs interpellant la rédaction ne sont jamais sélectionnés en "Une", rapidement enfouis sous l'accumulation à grande vitesse des billets les uns sur les autres, renvoyant très vite dans l'obscurité des profondeurs ceux qui n'ont pas joui du privilège de la lumière.
En quoi la rédaction s'avère dans son style de "management" très proche de ce pouvoir macronien qu'il lui arrive de critiquer. Pas moins écoeurante, au final … avec des conséquences, certes, sans comparaison.
N'en serait-elle pas, en somme, un meme …?
Pas moins écoeurant que chez le vrai pouvoir cet usage du fait-du-prince par les seigneurs de Mediapart – sa légèreté, son insouciance, son sourire en coin pas moins carnassier que bonasse, son indifférence souveraine à la critique, son sourire inentamable ... son "je m'en fous souverainement de vos critiques-interrogations-reproches, etc., je n'y répondrai pas, je poursuis mon agenda … dont je ne vous parlerai pas (si je le faisais, je serais amené à m'en justifier). Seul compte pour moi votre écot régulier, venant abonder notre escarcelle bien garnie; et c'est pour ça que je vous laisse continuer à me critiquer sur les forums parce que je sais que ça participe de ce qui vous détermine à continuer votre abonnement "…
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P.S. répétition du lien aux critiques d'Acrimed :
« Et ma lumière fut », par Philippe Corcuff – https://www.acrimed.org/Et-ma-lumiere-fut-par-Philippe-Corcuff
Corcuff et la « théorie du complot » – https://www.acrimed.org/Corcuff-et-la-theorie-du-complot