À travers trois premiers épisodes, l'Institut du monde arabe propose une exploration des musiques en Egypte.
À Abu al-Gheit, un petit village du delta égyptien, la musique joue un rôle thérapeutique. Elle guérit le corps et l’esprit, et soulage l'oppression de la vie comme les injustices sociales. Les musiciens d'Abu al-Gheit provoquent un état de transe ou d’extase, en mélangeant deux formes musicales, le zikr soufi et le zar africain. Nous découvrons cette thérapie musicale - rituel de possession avec Mohammed Abouzid, maître de tambour et chef du zar dans le premier épisode.
La simsimiyya, instrument à cordes petit mais puissant, symbolise la résistance anticoloniale en Égypte. Dans le nord de la région du canal de Suez, il se mêle aux traditions soufies, aux chants de pêcheurs et aux chansons d'amour.
Aujourd'hui, la simsimiyya anime les cafés d'Ismaïlia, de Suez et de Port Saïd, chaque ville présentant son propre style. Cette émulation a fait évoluer l'instrument, qui s'est enrichi de nouvelles cordes et a ouvert le repertoire à de nombreux registres. Le musicien Mohsen El-Ashry de Port Saïd, ainsi que le Centre Mastaba, ont redonné à l'instrument son lustre et son pouvoir émancipateur. Retrouvons-les pour un voyage à travers le canal de Suez dans le deuxième épisode.
Enfin, le rap "New School" est devenu populaire en Égypte dès 2019. Mélangeant le Trap américain, le Drill britannique, l'Afrobeat et le Mahraganat égyptien, il forme un alliage musical détonant. Contrastant avec le rap "Old School" des années 1990, la nouvelle vague, diversifiée et offensive, revendique et réinvestit la langue arabe.
Avec le rappeur Zuksh, nous explorons la scène du rap en Égypte, son évolution et la manière dont elle a transformé l’industrie culturelle égyptienne dans le troisième épisode de cette série.https://open.spotify.com/show/5iszRcw96wazM6CYp20cgp