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Billet de blog 2 décembre 2015

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La Résistance iranienne révèle l’ampleur des pertes des pasdaran en Syrie

Le Conseil national de la Résistance iranienne a publié un communiqué détaillants des informations obtenues au sein du régime iranien sur la conduite de la guerre en Syrie. Il semble que les pertes des gardiens de la révolution (pasdaran) augmentent rapidement dans le bourbier syrien, où plus de 5000 Pasdaran, épaulé par des milliers de mercenaires tentent de sauver le dictateur syrien.

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Illustration 1
pertes-iraniennes

Suite à des défaites consécutives en Syrie, aggravées depuis l'hiver 2014, le régime iranien a sollicité l'aide russe pour permettre à ses forces - aux côtés du Hezbollah, des milices irakiennes et des mercenaires afghans et pakistanais - de progresser sous la couverture de l’aviation russe. Or, après deux mois de combats et malgré d’intenses bombardements qui ont fait des milliers de tués parmi les civils, le régime iranien n'a eu aucune avancée significative, pire, elle a battu en retraite dans certaines régions.

 L'objectif premier des pasdaran était de reconquérir la région d'Alep libérée par l’opposition. Qassem Soleimani, le commant de la Force Qods des pasdaran qui a récemment été grièvement blessé en Syrie, a personnellement supervisé les opérations criminelles au sud d'Alep. Dans les premiers jours de l'intervention russe, il avait affirmé au Pasdaran que si vous réussissez à contenir l'avancée de l'Armée syrienne libre (ASL), les autres forces seront en mesure de reconquérir Alep en trois jours. La première étape de ce plan consistait à occuper la route Damas-Alep. Or les Pasdaran ont dû faire marche arrière après avoir subi de lourdes pertes. Dans un seul village de cette zone, une quinzaine de Pasdaran ont été tués ces derniers jours. Le Hezbollah et les mercenaires irakiens et afghans combattent également sur ce front.

En raison de l'importance stratégique de Lattaquié pour le régime d’Assad et pour la Russie, les Pasdaran se sont également stationné dans cette région et tentent de reprendre les zones libérées dans la banlieue nord de Lattaquié. Au cours des derniers jours, sous la couverture des bombardements intenses de l'aviation russe, les Pasdaran et l'armée d’Assad ont tenté vainement de reprendre les zones libérées en livrant d'âpres batailles. En plus d'Alep et Lattaquié, les Pasdaran et leurs mercenaires sont également présents autour de Damas, de Dara et d’Idlib. Une de leurs priorités est d’empêcher l’avancé de l’ASL vers Damas.

Les Pasdaran combattent essentiellement l’ASL et l’Armée de la victoire (Jeich al-Fath) et ne sont pas présent dans les régions en contact avec Daech. Qassem Soleimani a clairement signifié au Pasdaran qu’ils combattent l’ASL et non Daech.

Outre Qassem Soleimani, le régime des mollahs a envoyé plusieurs hauts commandants des Pasdaran en Syrie, notamment:

• Le général de brigade Esmail Qa'ani, adjoint de Soleimani au sein de la Force de Qods. Il a été récemment aux commandes dans la bataille d’Alep. En fait il a remplacé le général Hossein Hamedani, tué le 8 octobre dernier en Syrie.

• Le général de brigade Qasem Rostami, ancien commandant de la base Khatam des Pasdaran et ancien ministre du Pétrole du gouvernement Ahmadinejad. Il est le commandant pour la logistique des forces iraniennes en Syrie.

• Le général de brigade Ahmad Madani. Il a eu la commande des forces des Pasdaran sur le front nord en Syrie. Mais actuellement il est en poste dans la région d'Alep.

• Haj Ali Safari, commandant de la brigade « Vali-asr » des Pasdaran dans la province du Khouzistan ; il est actuellement stationné à Lattaquié et a également la responsabilité d’une partie de la logistique des Pasdaran en Syrie.

• Le général de brigade Haj Komail Kohansal, de la 24e division « Karbala » de la province de Mazandaran ; il a récemment été blessé à Lattaquié et renvoyé en Iran.

Le nombre de Pasdaran en Syrie s’élève actuellement à plus de 5000

Selon la Commission de la sécurité et de l'antiterrorisme du CNRI, le régime des mollahs a augmenté le nombre des gardiens de la révolution en Syrie pour pouvoir lancer de vastes offensives terrestres avec l’aide de l’aviation russe. Le nombre de Pasdaran en Syrie s’élève actuellement à plus de 5000. À cela il faut ajouter des dizaines de milliers de combattants du Hezbollah, des milices extrémistes irakiennes, ainsi que les mercenaires afghans et pakistanais qui combattent pour les Pasdaran. Outre ces unités de combat, les Pasdaran ont également envoyé en Syrie des unités de l’artillerie, de l’armée de l’air, de l'ingénierie, ainsi que des spécialistes du Renseignement et des Opérations.

 Les milices chiites: En plus du Hezbollah libanais, le régime des mollahs a organisé ses autres mercenaires non-iraniens en diverses unités de combat:

• Kataeb Hezbollah, Asa'ib al-Haq et la brigade Badr sont des milices extrémistes irakiennes inféodées au Pasdaran. En plus de leur participation active dans la répression des populations irakiennes, ils sont présents en grand nombre en Syrie sur ordre du régime iranien.

• D'autres milices irakiennes nouvellement créées par les Pasdaran, notamment Abolfadhl al-Abbass, Zolfaqar, Kata'ib Seyyed-o-Shohada, Soraya Khorassani et Harekat-Nojaba, se sont constituées en brigade pour aller en Syrie.

• La division Fatemiyoun est constituée d’Afghans résidant en Iran. Ils sont principalement des prisonniers libérés à condition de se battre en Syrie et ont été embauchés par les Pasdaran avec un salaire mensuel de 500 $. Un grand nombre, y compris des commandants de cette division : Alireza Tavassoli et Mostafa Sadrzadeh, ont été tués en Syrie.

• Le groupe Zainabiyoun est composé de chiites pakistanais résidant en Iran et formés par les Pasdaran.

 De nombreux mollahs iraniens sont présents dans les régions chiites en Syrie afin de mobiliser pour la guerre. Khamenei cherche, avec des sommes exorbitantes et grâce à ces mollahs, à inciter les chiites locaux à participer à la guerre. Toutefois il semble que ces mollahs sont très pessimistes sur l'état de l'armée d'Assad et des volontaires locaux et déplorent que leur propagande a perdu de son impact.

Au moins 100 officiers expérimentés des Pasdaran ont été tués en Syrie au cours des deux derniers mois. L'agence de presse officielle IRNA a rapporté en juin 2015 que le nombre des Iraniens tuées en Syrie et enterré en Iran se monte à 400, mais leur nombre réel dépasse les 3000. Seule une partie des dépouilles sont envoyés en Iran, le reste est inhumé dans les lieux saints en Syrie.

La Résistance iranienne révèle les identités de seize généraux et colonels des Pasdaran tués en Syrie:

Le Général de brigade Hossein Hamedani, adjoint du commandement du Corps des Pasdaran, commandant-adjoint de la Force Qods et commandant des forces iraniennes en Syrie ; 

Le général de brigade Mohmmad-Ali Allah-Dadi, commandant du Corps « Al-Ghadir »; 

Le général de brigade Abdollah Eskandari; 

Le général de brigade Abdollah Haidari;

Le général de brigade Hassan Shateri, chef de l'état-major pour la reconstruction du Liban;

Le général de brigade Ismael Haidari; 

Le général de brigade Jabbar Dorissavi; 

Le général de brigade Mohammad Jamali Paghaleh; 

Le général de brigade Seyyed Hamid Tabataba’i Mehr, un directeur des opérations de l'infanterie des Pasdaran ; 

Le Général de brigade Hadi Kajbaf, commandant du Corps « Choushtar » du Khouzistan;

Le général de brigade Hossein Padpa, undes commandants de la 41ième Division Sarallah;

Le général de brigade Rouzbeh Helissiyaii; 

Le général de brigade Jabbar Araghi; 

Le général de brigade Cheibani;

Le général de brigade Abolreza Moja’iri; 

Le général de brigade Ezzatollah Soleimani; 

Le colonel Amir Reza Alizadeh; 

Le colonel Abbas Abdollahi; 

Le colonel Moslem Khizab; 

Le colonel Hamid Mokhtarband 

Le colonel Farshad Hassouni-Zadeh.

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