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Samedi dernier, 26 novembre 2016, a eu lieu à la Mutualité de Paris la conférence intitulée « Appel à la justice ; Mettre fin à l'impunité des auteurs de crimes contre l'humanité en Iran et en Syrie », organisée par le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) et à laquelle ont participé nombre de personnalités politiques, activistes et citoyens iraniens rescapés du régime des mollahs. Dans cette conférence en plusieurs parties, visant à critiquer l’impunité dont jouit le régime iranien au regard de ses crimes à l’intérieur du pays et dans la région, de nombreux intervenants ont pointé le rôle extrêmement destructeur joué par ce dernier notamment dans la guerre en Syrie.
Dans son discours d’introduction, Maryam Radjavi, dirigeante de la Résistance iranienne, a assuré que « le peuple iranien » était « dégoûté de cette sale guerre » et qu’il « se plaçait aux côtés du peuple syrien ». Elle a également critiqué le rôle des Etats-Unis, qui ont adopté ces deux dernières décennies une posture de complaisance vis-à-vis du régime iranien.
De nombreuses personnalités ont pris la parole pour dénoncer la position du régime iranien, qui avec la Russie est un indéfectible soutient à Bachar al-Assad. Parmi eux, François Colcombet, ancien magistrat et député, pour qui les mollahs « soutiennent le régime brutal de Bachar Assad », et si « la France adopte une position faible contre le régime iranien, la situation en Syrie va empirer. (...) Nous devons donc adopter une position forte contre le régime iranien et Bachar Assad. »
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Pour Brita Hagi Hasan, maire d’Alep en Syrie, « les crimes du régime iranien en Syrie sont très clairs. Il aide Bachar al-Assad matériellement et logistiquement et il envoie ses milices extrémistes en Syrie pour assassiner le peuple dans une vaine tentative de maintenir Bachar Assad au pouvoir. » « Les crimes du régime iranien en Syrie sont évidents et au-delà du soutien logistique et matériel, le régime iranien envoie des soldats se battre aux coté des forces de Bachar Assad contre la révolution syrienne », a-t-il ajouté.
Brita Hagi Hassan a estimé : « c’est en raison des ingérences du régime iranien que les choses se sont détérioré et le confit s’est militarisé. Qassem Souleimani (le commandant de la Force Qods des Pasdaran iraniens) est intervenu directement dans la répression du peuple syrien et nous avons vu que les crimes du régime iranien a pris des dimensions terribles. »
« Aujourd’hui, en Syrie, c’est l’Iran qui administre les villes, alors que l’administration d’Assad s’est effondrée. C’est le régime iranien qui le tient debout et sans le soutien du régime iranien, Assad n’aurait pas tenu et nous n’aurions pas eu autant de souffrance. » a déclaré le maire d’Alep.
« En mobilisant des mercenaires de différents pays pour combattre aux côtés de Bachar, le régime iranien a été responsable de massacres à Alep. » a-t-il précisé. Il a notamment évoqué le cas de 59 habitants d’un faubourg d’Alep exécutés au sud de la vile en 2013, « des villageois qui ont été enterrés dans des fosses communes, qui ont été découvert plus tard. »
Brita Hagi Hassan a demandé pour conclure : « Le Conseil de sécurité, en plus de condamner les crimes du régime en Syrie, doit agir. Il faut exiger l’éviction du régime iranien de la Conférence de coopération des pays islamique. Nous devons soutenir l’opposition iranienne et les Moudjahidine du peuple d’Iran et nous devons soutenir l’opposition syrienne et nous opposer à toute forme de participation du régime iranien aux négociations sur la Syrie. »
Lors de la conférence, de nombreux membres de l’assistance portaient des pancartes « Stand with Aleppo » (« Aux côtés d’Alep »). Plusieurs intermèdes musicaux a également été consacré au drame syrien, dont une chanson interprétée par de jeunes filles syriennes.