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Billet de blog 8 mars 2016

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Iran: La musique des femmes

Le frileux Hassan Rohani n'a jamais critiqué ni les lois misogynes, ni les règlements obscurantistes, ni le nombre trop élevé des pendaisons en Iran.

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Le gouvernement d’Hassan Rohani collabore étroitement à l’application des lois misogynes du régime intégriste. © Bruno Levy

En Iran les femmes chanteuses ou musiciennes n'ont pas le droit de se produire seules sur scène, et même si elles font partie d'un orchestre leur présence peut être interdite par les autorités. Selon les lois des intégristes en vigueur en Iran, il est également interdit de montrer une femme chanter ou jouer de la musique. Montrer un instrument de musique dans une performance musicale à la télévision est également interdit, même joué par un homme. Les mollahs considèrent qu'un instrument de musique promeut la dissolution des mœurs.

Si les stations radios n’ont pas le droit de diffuser des chansons chantés par des femmes, des CD de musique circulent en Iran de façon plus ou moins clandestine et on trouve parfois des chansons chantés par des femmes.

Selon un rapport publié par « Tabnak » (un site Internet lié au régime), deux grands ayatollahs, Hossein Nouri-Hamadani et Nasser Makarem-Chirazi, ont critiqué un album de musique mise en vente comportant la voix d’une femme (les chansons de cet album sont chantées en duo par un homme et une femme).

Ils ont affirmé : « Les femmes ont le droit de parler, mais elles n’ont pas le droit de chanter. Le chant des femmes ne peut être toléré et nous allons formellement l’interdire (…) Le fait qu’une femme joue un instrument de musique devant des hommes ou chante devant des hommes est strictement interdit par la religion. Les films, les festivals, les livres et les concerts ayant des contenus non-conformes aux valeurs révolutionnaires sont interdit. »

 Malheureusement le frileux Hassan Rohani n'a jamais critiqué ni les lois misogynes, ni les règlements obscurantistes, ni le nombre trop élevé des pendaisons en Iran. C’est vrai que des réformes en théocratie islamiste sont des rêves sans lendemain. Comme le dit bien Molavi, le poète soufi iranien, « De méchant fondement jamais bon bâtiment ». 

Ingrid Betancourt s’engage pour les femmes iraniennes © Arte

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