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Billet de blog 8 juillet 2017

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Rassemblement de l’opposition iranienne: La délégation féminine fait entendre sa voix

Samedi dernier, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies à Villepinte, au nord de Paris, pour soutenir l’opposition iranienne dans sa demande d’un changement démocratique en Iran

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Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies à Villepinte pour soutenir l’opposition iranienne dans sa demande d’un changement de régime

Les participants comprenaient de nombreuses personnalités politiques en provenance des cinq continents, y compris de nombreuses femmes. En effet, les femmes sont l’un des groupes les plus opprimés en Iran et l’égalité entre hommes et femmes a été l’un des thèmes récurant du rassemblement.

Rama Yade : « Nous le devons aux femmes qui luttent en Iran pour leur liberté »

 L’ancienne secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme Rama Yade a évoqué les martyrs « héroïques » du massacre de 1988 au cours duquel 30 000 prisonniers, y compris des femmes enceintes et des adolescentes, furent exécutés. Qualifiant ce massacre de « crime contre l’humanité », Rama Yade a exprimé sa colère concernant le responsable, encore en vie et « membre éminent du régime de Rohani », en toute impunité. « Il n’y aura pas de paix sans justice », s’est-elle exclamée.

 Encourageant les opposants, elle a expliqué que le rassemblement de Villepinte inquiétait le pouvoir iranien et que le gouvernement français ne devait pas céder au chantage. « La France ne doit pas troquer ses valeurs contre un accord nucléaire ou un accord financier qui seront de toute façon inefficaces. Alors continuons à demander justice, liberté et démocratie. C'est encore une fois ce que nous réclamons. », a-t-elle ajouté.

 Revenant sur les récentes élections présidentielles, elle insisté sur le fait qu’il n’y avait aucune démocratie lorsque le choix était entre « des criminels, des démagogues et des autocrates ». Elle a ajouté qu’il était impossible de parler de démocratie sous un régime de peur, d’intimidation et de chantage.

Rama Yade le 1er juillet à Villepinte © CNRI France

Ingrid Betancourt : Cette union est notre meilleure stratégie pour mettre fin au terrorisme international des mollahs

 L’ancienne candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt a invité l’assistance à réfléchir à ses responsabilités face à « un obscurantisme religieux ». Elle a expliqué qu’il est délicat de faire la différence entre le véritable islam et l’extrémisme islamique, et que la communauté musulmane est la première victime de ce « fléau ». Elle a rappelé que l’Iran a soutenu les Houthis yéménites, le Hezbollah libanais, les Taliban ou encore Al-Qaïda. « Daech doit aussi être considéré comme un produit de la politique iranienne qui a habilement manœuvré chez ses alliés, la Syrie et l'Irak », a-t-elle ajouté. Faisant référence aux Moudjahidines du peuple d’Iran, elle a applaudi la force de ce mouvement de résistance et le courage et l’intelligence de Maryam Radjavi. Selon Mme Betancourt, elle est en passe de devenir la « véritable force antiterroriste ».

 Elle a également salué la grande diversité des participants, qui représentent « toutes les cultures, toutes les races, toutes les religions du monde ». Pour elle, cette union est la meilleure stratégie pour « mettre fin au terrorisme international des mollahs ».

Íngrid Betancourt à Villepinte, 1er juillet 2017 © CNRI France

Michèle de Vaucouleurs : Votre combat pour la liberté en Iran me concerne, comme députée et femme

 La députée des Yvelines Michèle de Vaucouleurs a souhaité insisté sur le soutien de la France, et sur la fragilité de la démocratie, même dans un pays comme l’hexagone. Selon elle, la démocratie est menacée par les idées des extrémistes, basées sur « le repli sur soi et le rejet de l’autre », des valeurs qui vont à l’encontre des valeurs françaises de liberté, égalité et fraternité, et des droits de l’homme. Mme de Vaucouleurs est convaincue qu’il faut combattre ces idées, et qu’il s’agit d’un « combat planétaire. »

 Elle a ensuite cité l’un des auteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme René Cassin : « Il n'y aura pas de paix sur cette terre tant que les droits de l'homme seront violés en quelque parties du monde que ce soit. »

 Par conséquent, il ne faut pas détourner le regard face aux situations dramatiques vécues par « les femmes et les hommes, parfois à deux ou trois heures d’avion de Paris », a-t-elle ajouté. Selon elle, « L'atteinte aux libertés fondamentales exercée dans certains pays dont l'Iran, nous renvoie à nos responsabilités politiques. »

 Elle a terminé son discours sur ces mots : « Alors oui, votre combat pour la liberté, oui, votre combat pour la justice, oui, votre combat pour l'égalité, notamment entre les femmes et les hommes, me concernent, comme députée, femme et mère. Même si le combat est long et difficile, l’histoire témoigne qu'il mène toujours à la victoire la lumière contre l'obscurantisme, de la démocratie contre la dictature, des droits de l’homme contre la répression. »

La délégation des élus français au grand rassemblement de la Résistance iranienne à Paris le 1er juillet © CNRI France

Maryam Radjavi : « La seule solution est le renversement du régime »

 Dans son discours, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne Mme Mariam Radjavi, a expliqué que « la seule solution pour libérer le peuple iranien et instaurer la paix et la tranquillité dans la région, c'est le renversement du régime du Guide suprême en Iran (…) Le renversement du régime est possible et à portée de main. Il existe une alternative démocratique et une résistance organisée qui peut le renverser. » Pour elle, il y a trois points fondamentaux : « 1- la nécessité de renverser le régime du Guide suprême ; 2- le renversement de ce régime est à portée de main ; 3- L’existence d’une alternative démocratique et d’une résistance organisée pour mettre fin à la tyrannie religieuse. »

Maryam Radjavi au grand rassemblement "Pour un Iran libre" © Maryam Rajavi

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