Irani (avatar)

Irani

Militant politique

Abonné·e de Mediapart

189 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 septembre 2016

Irani (avatar)

Irani

Militant politique

Abonné·e de Mediapart

Les Moudjahidine d'Iran réussissent à installer en Europe leurs membres très menacés

Le régime iranien vient d’encaisser un échec cuisant face à son opposition, qui après plusieurs années de confinement en Irak vient de réussir à déplacer ses membres bloqués dans le camp Liberty près de Bagdad. Selon un communiqué du CNRI, on apprend que vendredi après-midi, 9 septembre, le dernier groupe de résidents du Camp Liberty (plus de 280) a quitté Bagdad pour l'Albanie.

Irani (avatar)

Irani

Militant politique

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Cette dernière série de départs marque la fin du processus de transfert des membres de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI) de l'Irak vers l’Europe, malgré les entraves et les menaces, que le régime iranien, a fait subir à ce projet de déplacement supervisé par l’ONU.

Lors du processus de réinstallation, d’une durée de quatre ans et demi, les résidents de Liberty ont été transférés vers les pays européens dont l'Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Finlande, le Danemark, la Belgique, l'Italie et l'Espagne. Près de 2000 résidents ont quitté l'Irak depuis le début de l'année 2016.

Au cours de ce processus, la dictature religieuse au pouvoir en Iran a fourni des notices rouges à Interpol et utilisé des faux mandats d'arrêt émis par le pouvoir judiciaire irakien dans une tentative pour empêcher le départ de 1000 membres de l'OMPI, en particulier les fonctionnaires et autres personnalités bien connues. Ces efforts ont été déjoué et l’ensemble des membres de l’OMPI ont pu quitter l’Irak sain et sauf. 

Illustration 2

Le Communiqué du CNRI dévoile qu’au cours de ces dernières semaines, la Force Qods des Gardiens de la révolution, a fourni un assortiment de roquettes et a chargé trois de ses milices irakiennes, Kata'eb Hezbollah, Asa'eb Ahl Al-Haq et Harakat al-Nujaba, de lancer des attaques de roquettes sur le Camp Liberty à la première occasion possible. Le 19 août, 2016, Kata'eb Hezbollah a garé un camion équipé de missiles à proximité du Camp Liberty. Mais le plan d'attaque a été découvert et déjoué par la police fédérale de l'Irak.

Pourtant le régime de Téhéran a déployé tous ses efforts et ses complicités en Irak pour tenter de détruire l'OMPI. 

Depuis 2009 il y a eu, trois massacres au Camp d'Achraf, cinq attaques de missiles sur le Camp Liberty, deux cas d'enlèvement de résidents, et état de siège qui a duré huit ans sur les résistants iraniens. En tout 177 résidents ont perdu la vie dans ce bras de fer. 

L'objectif du régime iranien était d’éviter le départ des membres de l'OMPI d’Irak ; il cherchait à les anéantir ou à les forcer à se rendre. 

Les expert considèrent que ce déplacement libère les énergies bloquées de la résistance iranienne en Irak et ouvre un nouveau chapitre ce mouvement d’opposition afin de se concentrer sur ses objectifs.

Illustration 3

Dans sa déclaration annuelle, adoptée il y a quelques jours, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a salué les efforts intarissables de sa Présidente élue Mme Maryam Radjavi pour assurer la protection et le transfert en toute sécurité des résidents de Liberty en dehors de l'Irak. Le CNRI a déclaré que le soutien apporté à la Résistance iranienne par d’éminentes personnalités américaines, européennes et arabes a fourni un bouclier politique pour la réinstallation des membres de l'OMPI, en soulignant que sans leur aide, le régime iranien aurait éliminé l’ensembles des résidents de Liberty.

Au cours de cette dernière année, grâce aux efforts de la Résistance iranienne, le Congrès des États-Unis a présenté des résolutions et adopté une loi obligeant le gouvernement des Etats-Unis à prendre les mesures nécessaires pour protéger les résidents de Liberty et les transférer en toute sécurité à l'extérieur de l'Irak. Des résolutions et déclarations similaires ont également été adoptées au Parlement européen, au Parlement du Royaume-Uni, ainsi que dans d'autres pays européens et du Moyen-Orient.

Le 19 juillet, 2016, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré : « Le HCR va soutenir un flux constant et croissant de mouvements en dehors de l'Irak dans les prochains mois. On espère que le processus sera terminé bien avant la fin de l'année. Ces progrès a été atteints grâce à la collaboration des résidents qui ont continué la procédure de relocalisation en dépit des circonstances difficiles, y compris l'attaque du 4 juillet 2016, qui n'a heureusement pas entraîné de pertes ».

Le HCR a ajouté : « L’engagement des résidents à assurer la majeure partie des coûts associés, en particulier pour le soutien à long terme de tous les résidents déplacés hors d'Irak qui n'ont pas accès à l’assistance sponsorisée par l'État, a également contribué à la réussite continue dans la mise en œuvre de solutions. »

Massacre des prisonniers politiques en Iran : bouleversante révélation © CNRI France

----------------------------------------------------------------------------------------------

  1. Le CNRI a publié ce communiqué:

Echec du plan pour arrêter les responsables de l’OMPI et pour lancer des attaques de missile contre le Camp Liberty

Le transfert victorieux des Moudjahidine du peuple en même temps que la montée d’un mouvement pour réclamer justice pour les 30 000 prisonniers politiques massacrés, annoncent un nouveau chapitre pour le peuple iranien et sa Résistance

Cet après-midi, 9 septembre 2016, le dernier groupe de résidents du Camp Liberty (plus de 280) a quitté Bagdad, en Irak, pour rejoindre l’Albanie.

Ce dernier cycle de déplacement marque l’achèvement heureux du processus de déplacement des membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) hors de l’Irak en dépit des conspirations du régime iranien, des obstacles et des menaces qui ont continué jusqu’au tout dernier jour.

Pendant les quatre ans et demi du long processus de réinstallation, les résidents de Liberty ont été transférés vers des pays Européens, y compris l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Finlande, le Danemark, la Belgique, l’Italie et l’Espagne. Près de 2000 résidents ont quitté l’Irak depuis le début de l’année 2016.

Dans ce processus, la dictature théocratique au pouvoir en Iran a fourni des notices rouges à Interpol et a utilisé des mandats d’arrêts factices délivrés par le système judiciaire irakien, pour empêcher le départ d’Irak d’un millier de membres de l’OMPI, spécialement les responsables et d’autres figures connues.

Exploitant l’atmosphère post-invasion en Irak, le régime théocratique au pouvoir a tout fait, durant ces quatorze dernières années, pour tenter de détruire l’OMPI (ou le MEK). Trois massacres au Camp Ashraf, cinq attaques de missile contre le Camp Liberty, deux cas d’enlèvement de résidents, et l’imposition d’un siège totale de 8 ans, qui ont entrainé 177 décès parmi les résidents, ont constitué des étapes de ce plan inhumain quoique futile.

L’objectif du régime iranien était de ne pas voir le départ de l’Irak des membres de l’OMPI ; au contraire, il a cherché à les anéantir ou à les obliger à capituler. Le transfert victorieux des Moudjahidine du peuple et la grande défaite du régime à cet égard, qui a lieu simultanément avec l’amplification des appels à la justice pour les 30.000 prisonniers politiques massacrés en 1988, ouvre un nouveau chapitre au peuple iranien et à sa résistance.

Dans sa déclaration annuelle adoptée il y a quelques jours, le Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI) a salué les efforts inlassables de sa Présidente élue, Mme Maryam Radjavi, pour assurer la protection des résidents de Liberté en vue du transfert sans risque hors d’Irak. Le CNRI a affirmé que le soutien apporté à la Résistance iranienne par d’éminents personnalités américaines, européennes et arabes a fourni une couverture politique pour la réinstallation des membres de l’OMPI, soulignant qu’autrement, le régime du Guide suprême iranien et ses mandataires irakiens n’auraient pas permis le départ d’Irak même d’un seul membre de l’OMPI, vivant.

Au cours de ces dernières années, grâce aux efforts de la Résistance iranienne, le Congrès Américain a introduit des résolutions et a adopté des lois mandatant le Gouvernement Américain à prendre les mesures nécessaires pour protéger les résidents de Liberty et pour les transférer en toute sécurité hors d’Irak. Des résolutions et déclarations similaires ont également été adoptées au Parlement Européen, et au parlement Britannique, ainsi que dans d’autres pays d’Europe et du Moyen-Orient.

Le 19 juillet 2016, le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré: « Le HCR va soutenir un flot stable et croissant de mouvements hors d’Irak dans les mois à venir. Nous espérons que le processus sera bien achevé avant la fin de l’année. Ce progrès a été atteint avec la coopération des résidents qui ont effectué le processus de déplacement en dépit des circonstances difficiles, incluant l’attaque du 4 juillet 2016 qui, fort heureusement, n’a fait aucune victime. »

Le HCR a ajouté : « Le succès continu dans la mise en œuvre des solutions a été également lié à l’engagement des résidents à répondre à la plupart des coûts associés, particulièrement pour le soutien sur le long terme des résidents qui ont été transférés hors d’Irak et qui n’ont accès à aucune assistance de l’Etat. »

Au cours de ce processus pour réinsérer les résidents du Camp Liberty, les agents du Renseignement irakien, agissant à la demande de l’ambassadeur du régime iranien en Irak (qui est un commandant de la force terroriste Qods des Gardiens de la révolution), ont empêché les résidents de prendre sur eux leurs biens personnels, comme les ordinateurs, les radios, les téléphones portables, et même les rasoirs électriques. Rien que dans les deux derniers jours (8 et 9 septembre) ces agents ont confisqué 255 ordinateurs personnels. Les résidents demandent vivement à la MANUI (Mission d’assistance de l’ONU en Irak) de récupérer ces ordinateurs et de les transférer en Albanie, au frais des habitants.

Par ailleurs, malgré ses engagements précédents, la partie irakienne a empêché la vente de plus de 90% des biens des résidents. Les résidents ont signé un contrat avec un commerçant agréé du gouvernement irakien pour vendre leurs propriétés à 10.7 millions de dollars. Mais à la fin, les agents irakiens ont seulement autorisé la vente de 10% des propriétés à un quatrième du prix du marché.

Précédemment, au cours du mandat de l’ancien premier ministre irakien, Nuri al-Maliki, les propriétés des résidents du Camp Ashraf évaluées à 550 millions de dollars avaient été saisies et mises à la disposition des militaires et des milices irakiens. La Résistance iranienne a réaffirmé sa légitimité à poursuivre cette affaire devant les tribunaux afin de recevoir une indemnisation proportionnelle aux biens.

Ces dernières semaines, la force Qods du régime théocratique a fourni un assortiment de roquettes et a chargé trois de ses groupes de mandataires irakiens, Kata’eb Hezbollah, Asa’eb Ahl Al-Haq, et Harakat al-Nujaba, de lancer des attaques de missile contre le Camp Liberty à la première occasion. Le 19 août 2016, Kata’eb Hezbollah a stationné un camion équipé de roquettes à un endroit près du Camp Liberty. Mais le plan d’attaque a été découvert et a été contrecarré par la Police fédérale irakienne.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.