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Billet de blog 16 février 2017

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Le CNRI révèle les activités des pasdaran en Iran

L’armée des pasdaran est responsable de la répression de la contestation en Iran et de l’exportation du terrorisme et de l’islamisme dans la région. En outre, elle contrôle les principaux enjeux économiques et politiques du pays. Ils sont décriés par les militants des droits de l’homme en Iran comme une machine de répression politique au service du Guide suprême des mollahs.

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Illustration 1
© Rebecca-Spendley

Le récent test de missile balistique a déclenché une forte réaction internationale. Les pays du Golfe souhaitent des mesures sévères envers l’Iran pour son rôle déstabilisateur dans la région, notamment son ingérence néfaste en Syrie, en Iran et au Yemen.

Les opposants iraniens insistent sur la nécessité d’imposer des sanctions sévères à l’égard des gardiens de la révolution et des autres entités impliquées dans la répression, le fondamentalisme et le terrorisme en Iran. Ils soulignent que pour faire face aux menaces émanant du parrain du terrorisme d'État et la principale source de guerre et d'instabilité dans la région qui a joué le rôle le plus prépondérant dans l'ascension et la survie de Daech, il est impératif d'imposer des mesures globales. 

Les pasdaran ont joué un rôle crucial dans la défaite de l’opposition syrienne modéré à Alep en décembres dernier. Ils avaient mobilisé des mercenaires recrutés en Afghanistan, au Pakistan, en Irak et au Liban pour massacrer la révolution syrienne et sauver le dictateur. L’Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), le principal mouvement de l’opposition, vient de faire des révélations fracassant sur l’ampleur du recrutement de ressortissants étrangers en Iran et leurs camps d’entrainement par les pasdaran.  

La stratégie du régime serait de renforcer ses ingérences dans la région, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen, au Bahreïn, en Afghanistan et ailleurs. Ces camps d'entraînement des Gardiens de la révolution visent à former des combattants étrangers à l'intérieur de l'Iran pour des actions terroriste et l’exportation de l’islamisme dans la région.

Lors d’une conférence de presse le 14 février à Washington, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a indiqué qu’une Direction de formation de la Force Qods des pasdaran a été mise en place et compte des dizaines de camps d'entraînement répartis en fonction de la nationalité des recrus et du type de la formation qu’ils reçoivent. « Sont fournis à la fois une formation pour des actes terroristes et une formation militaire à ces milices, leur permettant de mieux s'infiltrer partout et de faire progresser les objectifs régionaux du régime. »  

Selon le porte-parole Alireza Jafarzadeh, « Chaque mois, des centaines d’hommes venant de l'Irak, de la Syrie, du Yémen, de l'Afghanistan et du Liban - les pays où le régime est impliqué en première ligne du conflit - reçoivent une formation militaire et sont ensuite envoyés pour se lancer dans des actes du terrorisme et de guerre. De plus petits groupes sont également formés dans d'autres pays afin de mener des actes et des opérations terroristes. Depuis 2012, l'étendue de la formation de mercenaires étrangers dans les camps contrôlés par la Force Qods des pasdaran a considérablement augmenté. »

Dans ses déclarations à la presse, Alireza Jafarzadeh, a insisté, « Le terrorisme au nom de l’islam ne peut être vaincu qu'en confrontant le régime iranien et ses pasdaran. Daech et les pasdaran sont les deux facettes d'une même pièce, avec la seule distinction que les pasdaran ont à leur disposition un Etat nation avec toutes ses ressources stratégiques. »

Pour Jafarzadeh, « il est temps que ce régime soit tenu responsable de ses crimes contre le peuple iranien et la région, notamment pour avoir exécuté 120 000 opposants politiques depuis sa prise de pouvoir en 1979. Les pasdaran doivent être désigné comme organisation terroriste pour leurs crimes en Iran et à l'étranger. Des mesures immédiates doivent être prises pour les évincer notamment de la Syrie, d'Irak et du Yémen. C'est la première étape vers la résolution des crises englobant la région. » 

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Les quatorze centres de formation terroriste des pasdaran à travers l’Iran © cnri

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