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Les pasdarans constituent le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (le CGRI), outil indispensable au régime Iranien pour survivre et asseoir son pouvoir, tant au niveau national que du point de vu international. C’est que dans la constitution de la révolution islamique, datant de 1979, le guide suprême est considéré comme l’héritier du prophète et le descendant direct de 12ème Imam chiite. Autrement dit, il est en relation directe et continue avec Dieu.
Et à l’article premier des statuts du CGRI, figure la priorité absolue suivante : « préserver la révolution islamique, réaliser les idéaux divins et étendre la souveraineté de la loi divine.» Tout ceci inclue, bien évidemment, la protection du guide suprême, d’engeance divine… Tout ce que ce dernier envisage, le CGRI le réalise. Qu’il s’agisse de répression interne ou d’ingérence dans les affaires d’un autre pays, les pasdarans s’en chargent. Ainsi, c’est la constitution même du pays qui permet cette expansion de la révolution islamique, derrière laquelle se cache la volonté de création d’un califat islamique englobant tous les musulmans, où qu’ils se trouvent dans le monde, sans distinction géographique aucune…
Les outils du pouvoir.
Les pasdarans sont donc les bras armés de la constitution de l’état islamique d’Iran, portée quant à elle par un fou de Dieu, pas plus recommandable au final qu’un Jihadiste perdu sur quelque front Syrien au service de Daesh, d’Al Nosra ou autres affidés. Au final, les terroristes (ou les rebelles, selon la dénomination employée) des groupes épars ayant rejoint le camp de Daesh ne se sont pas tous créés dans les bureaux cosy d’un quelconque service d’intelligence occidental. Un grand nombre d’entre eux sont issus de la volonté de combattre l’expansion et l’ingérence permanente de la révolution islamique Iranienne. A la volonté de création d’un Califat, ils répondent par la création d’un autre Califat, dissident du premier.
Dans le spectacle Atlantesque Syrien terrifiant dont nous ont rebattu les yeux et les oreilles nos principaux médias à longueur d’antenne ces derniers mois, le facteur Iranien a été très largement sous-estimé. Plus de 70 000 hommes des forces Qods étaient présents sur le terrain, bien plus que toutes les autres armées représentées. Ces forces Qods sont bien entendu dirigées par les pasdarans. Et la Syrie est loin d’être leur seul théâtre d’opération. Présentes également en Irak, au Liban et au Yémen, les forces Qods occupent le terrain et préparent l’avenir du Califat.
Une ingérence inadmissible.
Le fait est que le CGRI se mêle directement des affaires intérieures d'au moins 8 pays au Moyen Orient. L'Irak, la Syrie, le Yémen, le Liban, la Palestine, le Bahreïn, l'Égypte et la Jordanie sont directement ou indirectement sous l’influence des barbus Iraniens. Des « filiales » ou des groupuscules terroristes sont localement soutenus par le CGRI, dans pas moins de 12 pays alentours. Des armes ont été fournies par les pasdarans au sein de 14 pays différents au Moyen Orient. Un seul d’entre eux a été épargné par les attentats ou autres actions terroristes ; Oman. Celui-là même qui a soutenu l’Iran dans son combat pour la levée des sanctions des P5 + 1. Coïncidence ?
Les exemples sont nombreux et très bien référencés. Le CGRI possède 14 centres dans lesquels il forme ses mercenaires étrangers. Selon leur nationalité, ils sont envoyés dans un centre ou dans l’autre. Les mercenaires sont formés aux méthodes, terroristes comme militaires. Tous les mois d’autres fous de Dieu s’agglutinent dans ces centres. Ils proviennent d’Irak, de Syrie, d’Afghanistan, du Yémen ou du Liban. La formation reçue, ils partent répandre la parole du guide suprême Iranien.
En janvier 2007, par exemple, environ 32 000 agents Irakiens du régime Iranien opéraient en Irak.
La déstabilisation des pays environnants voulue par la théocratie Iranienne (pour faire tomber les frontières et installer le Califat) ne connaît pas de limite. Les pasdarans sont également présents sur le terrain diplomatique. On les retrouve en Russie, en Arménie, en Turquie, en Arabie saoudite, au Bahreïn, au Koweït, aux Émirats arabes unis, au Qatar et à Oman. L’action qu’ils mènent au sein des ambassades, de façon concertée, fait du CGRI un organe qui influe énormément sur le pouvoir central en matière de politique étrangère. A tel point que le guide suprême a délégué son pouvoir directement au CGRI concernant les affaires se déroulant dans certains pays dont la Syrie et l’Afghanistan.
La communauté internationale doit intervenir !
On pourrait encore citer une douzaine de ces exactions et ingérences. On pourrait aussi rappeler que l’Iran a dépensé plus de 100 Milliards de Dollars rien qu’au sujet du conflit Syrien. Facile. Les sanctions tombées, les pasdarans ont récupéré plus de 50 % des juteux contrats des entreprises occidentales. Tout cet argent a servi à la guerre et à l’expansion de la révolution islamique voulue par les Mollahs Iraniens. Ces groupes multinationaux ont quelque part, une part de responsabilité dans les massacres perpétrés par l’état Iranien.
Et, puisque la finance mondiale semble se satisfaire de cet état de fait. Puisqu’il paraît difficile de convaincre des entreprises de renoncer au marché Iranien, simplement pour le bien de l’homme, alors adressons-nous à l’ONU et demandons à la communauté internationale d’intervenir sur les éléments suivants :
- Appliquer la Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, en particulier la cessation des activités de tirs de missiles du régime et l'envoi d'armes à d'autres pays tels que le Yémen, la Syrie, l'Irak et le Liban ;
- Classer le CGRI et toutes ses sociétés affiliées en tant qu’organisations terroristes étrangères aux États-Unis et les placer sur des listes similaires dans les pays d'Europe et du Moyen-Orient ;
- Sanctionner toutes les sources de financement et les sociétés affiliées au CGRI ;
- Interdire tout achat et vente d'armes par le CGRI et ses affiliés ;
- Expulser le CGRI, le Hezbollah et d'autres groupes qui leur sont affiliés de tous les pays du Moyen-Orient, en particulier la Syrie et l'Irak ;
- Déployer des efforts internationaux visant à démanteler les groupes paramilitaires et les réseaux terroristes affiliés à la force Al-Qods dans la région.
Tant que les pasdarans ne seront pas mis hors d’état de nuire, les guerres et les actes de terrorisme se poursuivront. Une fois le CGRI démantelé et exsangue, le régime tombera. Il s’écroulera sur lui-même. Et le peuple Iranien pourra enfin goûter à la liberté et à la démocratie…