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La « Syrian Emergency Organization » explique que les quartiers assiégés de l’est d’Alep sont remplis de cadavres et sous lesquels décombres se trouvent bloquées de nombreuses victimes. Rien que ces derniers jours, 1800 personnes auraient été exécutées, 600 femmes auraient été arrêtées et de nombreux civils seraient portés disparus selon les dirigeants de l’opposition syrienne.
Le journal helvétique Le Temps explique qu’environ 50 000 personnes sont encore à la merci des bombes. Les bus prévus pour les aider à fuir Alep sont repartis vides devant le regard impuissant des survivants. Le commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Zeid Ra’ad al-Hussein a qualifié le fait de créer de faux espoirs d’« outrageusement cruel ». L’ONU, ainsi que les États-Unis, ont d’ailleurs été tenus à l’écart de cette « tentative de médiation ». Selon certaines informations, reprises au conditionnel par le Haut-commissariat aux droits de l’homme, des milices iraniennes auraient stoppé le premier convoi d’autobus.
Le régime iranien se félicite de la situation
Les journaux et télévisions du monde entier diffusent quotidiennement des images désolantes de la ville d’Alep et de ses habitants sans défense, notamment un grand nombre de femmes et d’enfants.
Alors que le monde entier est choqué par cette situation, les hautes autorités du régime iranien se félicitent non seulement de ces atrocités, mais les cautionnent. En effet, cette situation est le résultat des interventions illégitimes et injustifiés des mollahs en Syrie. Une source diplomatique de Genève explique que « « L’Iran veut exploiter au maximum la situation. Il veut qu’on reconnaisse le rôle central qu’il a joué dans la bataille d’Alep, quitte à froisser quelque peu son allié russe. » Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé son collègue iranien Javad Zarif mercredi dernier, en insistant sur « la nécessité de venir en aide à la population d’Alep », une conversation sans résultats pour l’instant.
En effet, Téhéran ne soutient pas l’accord de Moscou visant la chute d’Alep, mais souhaite que l’évacuation des survivants d’Alep-Est soit conditionnée par le départ d’une partie des habitants de Kefraya et Foua, deux villages chiites assiégés par les rebelles syriens. Les habitants chiites doivent leur survie aux forces du Hezbollah, le mouvement chiite libanais pro-iranien. Le Hezbollah avait d’ailleurs utilisé cet argument pour justifier son intervention en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad. Téhéran et le Hezbollah exercent donc un droit de vie ou de mort sur les habitants d’Alep-Est. Toutefois, selon un responsable de l’Armée syrienne libre, ces villages servent de prétexte pour que l’accord échoue.
Le représentant de Khamenei auprès de la Force Ghods des pasradan, Ali Chirazi, a envoyé un message au commandant en chef de cette entité criminelle en qualifiant les crimes d’Alep de « victoire sans précédent remportée à la veille de l’anniversaire de la naissance du Prophète. », de « triomphe et de fierté » et de « grand cadeau ». En outre, il décrit les mercenaires du régime iranien déployés à Alep en tant que « défenseurs des lieux saints ».
Il est important de souligner que les musulmans du monde entier condamnent vivement les crimes commis à Alep.
Le point de vue du CNRI
Mohammad Mohaddessine, président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a qualifié la situation de « plus grand crime contre l'humanité du 21ème siècle. » Il a expliqué que les responsables de ce crime sont Khamenei, les pasdarans iraniens, leurs mercenaires et le régime Assad. Il est choqué par le « silence honteux et l'inaction de la communauté internationale concernant ce massacre, qui se produit devant les caméras de télévision du monde entier. » Pour lui, la seule solution passe par l’expulsion du régime des mollahs de Syrie, d’Irak et d’autres pays de la région, et par le démantèlement de Daech. C’est ainsi qu’« Alep sortira de ses ruines et annoncera la destruction du régime iranien, ses alliés et mercenaires dans la région. », a-t-il ajouté.
La présidente élue de la Résistante iranienne Maryam Radjavi a de son côté salué la persévérance des habitants d’Alep, et a également qualifié le massacre de « crime de guerre et contre l’humanité ». Elle a soutenu les propos de Mohammad Mohaddessine en expliquant que la passivité de la communauté internationale est inacceptable et honteuse, et l’a exhortée à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à cette terrible situation et empêcher de nouvelles tueries. Pour elle, il ne fait aucun doute que « le régime de Téhéran est la source de la crise dans la région et des massacres en Syrie. Il a joué le plus grand rôle dans l'expansion, le développement et la longévité de Daech. La paix et la tranquillité dans la région ne peuvent être obtenues qu'en expulsant le régime des mollahs, de la région. »
En outre, Afchine Alavi, membre du CNRI, a qualifié la stratégie de Téhéran de « volonté de transformer Alep en cimetière. » Il a appelé la communauté internationale à « ne pas se laisser fourvoyer par les tromperies de Téhéran et les prétextes avancés par son régime, le monde doit refuser fermement toute excuse. » Il a expliqué que Bachar Assad n’est « qu’une marionnette de Téhéran » étant donné que l’Iran des mollahs bloque la situation. Par conséquent, il est nécessaire de stopper l’ingérence des mollahs d’Iran en Syrie et chasser les Pasdarans et leurs milices étrangères afin de solutionner le conflit.