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Cela n’a pas empêché la majorité des pays présents le 15 novembre lors de la réunion de la Troisième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies d’adopter cette résolution, à 85 voix pour, face à 35 voix contre et 63 abstentions, ce qui représente 9 voix supplémentaires par rapport à la résolution similaire adoptée en 2015.
Elle souligne notamment la vive préoccupation de l’Assemblée Générale de l’ONU en ce qui concerne la peine de mort, dont la « fréquence » est « alarmante », et qui est appliquée en violation du droit international et de nombreux droits fondamentaux (notamment relatifs à la justice et à l’enfance).
À côté des cas d’oppression, de répression, de torture, la résolution déplore l’impunité « dont jouissent les auteurs » de toutes sortes de violations. Si les autorités judiciaires et les services de sécurités se trouvent libres de commettre de graves abus, les citoyens iraniens subissent quant à eux des « restrictions graves et généralisées » de leurs libertés (liberté d’expression, d’opinion, d’association...) notamment s’ils sont militants, artistes, intellectuels, ou des violations de leurs droits fondamentaux s’ils sont des femmes ou appartiennent à des minorités.
La résolution dénonce également les traitements subis par les prisonniers, leurs conditions d’arrestation, de détention, et les pressions exercées sur les prisonniers et opposants politiques ainsi que sur leurs proches, alors que plane le fantôme du scandale du massacre des prisonniers politiques de 1988, réveillé par la publication en août dernier d’un enregistrement mettant en cause les principaux responsables de ce crime contre l’humanité.
;Maryam Radjavi, la Présidente élue de la Résistance iranienne, a accueilli chaleureusement la détermination de la communauté internationale à condamner et à mettre fin aux violations des droits de l’homme en Iran. Pour Mme Radjavi, qui milite en faveur de la démocratie et de la liberté en Iran, il s’agit à présent de prendre des « mesures concrètes et efficaces », telle que la création d’une « commission d'enquête indépendante sur les crimes inhumains du régime, en particulier sur le massacre des prisonniers politiques en 1988 - qui est une illustration flagrante de crime contre l'humanité - et de traduire en justice les commanditaires et les auteurs de ces crimes ».