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On le serait à moins. Le bilan de la dictature religieuse est éloquent ; Entre les désastres environnementaux, la course à l’armement nucléaire, le financement du terrorisme, la gestion hasardeuse de l’économie, l’absence de droits humains fondamentaux et la volonté farouche et assumée d’étendre le régime du velayat-e-faqih à la terre entière, l’Iran s’effondre. Le peuple, connaissant pourtant les sanctions qui pèsent sur lui à la moindre velléité d’opposition ou de résistance, le peuple a décidé que la partie était terminée. Les consciences se sont élevées. Le jeu des factions est une duperie qui ne trompe plus personne en Iran. De fait, le peuple s’organise, sur place et à l’extérieur du pays.
Le CNRI (Conseil National de la Résistance Iranienne), est une coalition regroupant toutes les oppositions au régime en place. Chaque opposant au régime, chaque minorité ethnique ou religieuse y sont représentés. Et même si les Moudjahidines du peuple sont les plus nombreux, ils ne disposent pas forcément de plus de voix que les autres groupes. Fondé en juillet 1981, le rôle du CNRI est – et à toujours été - de préparer l’après dictature des mollahs. Représenté sur les 5 continents, le CNRI dispose surtout de nombreux relais au cœur du pays, et est en capacité à remonter des informations que d’autres ne pourront vérifier que des années après. Ce qui lui a valu les inimitiés très crues des mollahs, qui accusent le CNRI (à juste titre) d’être en partie responsables du sentiment révolutionnaire qui habite les rues de plus de 140 villes en Iran depuis le début de l’année. Rien qu’en mai dernier, il a été dénombré 489 actions contre l’autorité. Mais que les tyrans n’octroient pas aux autres si simplement des sentiments dont ils sont les premiers responsables. Si le peuple crie sa colère dans la rue partout en Iran depuis le début de l’année, si la situation économique et monétaire du pays est aussi peu flatteuse, si les droits humains ne sont jamais respectés, c’est parce que les choix stratégiques des dirigeants sont mauvais, voire proprement terrifiants. Et le peuple le signifie.

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Et le peuple est appuyé dans sa démarche par le CNRI, qui, de l’extérieur du pays organise différentes actions nous permettant de mieux comprendre la réalité du quotidien d’un habitant de Shiraz, Ispahan ou Téhéran aujourd’hui. Difficile sans cette activité de percevoir autre chose que la propagande savamment filtrée des gardiens de la révolution. A l’heure où les mouvements de contestations se font de plus en plus fréquents et radicaux en Iran, le CNRI a organisé une grande journée pour la diaspora le 30 juin dernier à Villepinte. Outre la diaspora en nombre (plusieurs dizaines de milliers de sympathisants), on a compté sur la scène des personnalités politiques parmi les plus influentes, venues de tous les continents. Et tous viennent apporter leur soutien franc et massif, certains depuis des années, à l’action des opposants déclarés au régime théocratique.
Les participants ont parlé d’un front commun, soutenant sans condition la même cause : la chute du régime des mollahs et la mise en place d’une démocratie souveraine. C’est que le cas des Iraniens fédère.
Ainsi, des dizaines de milliers de personnes ont assisté au discours commun de parlementaires Européens, de dignités Américaines, d’anciens ministres Français ou étrangers, quels que soient les terrains sur lesquels ils ont pu s’affronter (et continuent de le faire) entre eux. L’alternative est déjà prête. La force, la sagesse, la résilience et l’intelligence des iraniens permettront d’éviter facilement le chaos économique promis par des mollahs sur la défensive. Tout n’est désormais plus qu’une question de temps. Et il y a fort à parier que la convention du 30 juin donne encore un peu plus de force au mouvement, de poids à l’idée du changement et de courage aux millions de résistants.