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Le principal souci des deux camps est de montrer que le régime n’est pas isolé et ses dirigeants ne manque pas de légitimité. Ils ont besoin des capitaux étrangers pour empêcher les mécontentements et révoltes dus à l’épuisement économique d’un pays frappé par les sanctions internationales, mais surtout par la corruption systémique.
"L'Ingénierie électorale" est une pratique constante du régime depuis sa création. Les Pasdaran sont en charge de cette opération qui vise à falsifier le décompte des voix et à multiplier par un facteur cinq le nombre des participants à l'élection. Ces opérations sont effectuées par une unité de 12 000 Pasdaran appelés l'unité des "guides politiques", dont un rapport confidentiel publié par la Résistance iranienne (CNRI) vient de révéler les détails.
Un comité spécial aurait été mis en place dans le bureau personnel du Guide suprême, Ali Khamenei afin d'examiner ce processus. Le rapport du CNRI révèle les membres de ce comité: Ahmad Janati, secrétaire du Conseil des Gardiens; Ali Asghar Hejazi, chef de cabinet du Bureau spécial de Khamenei ; le brigadier général Vahid, commandant de la sécurité de Khamenei ; le Major général Mohammad Ali Jaafari, commandant en chef des Pasdaran; et le brigadier général Mohsen Kazemaini, commandant de la division de Mohammad des Pasdaran, chargé de réprimer tout soulèvements en Iran".
Les élections iraniennes ne sont pas la traduction de la libre volonté du peuple, étant donné que ceux désignés comme candidats ne sont représentatifs qu'une très petite fraction, à savoir les membres des Pasdaran et d'autres groupe qui ont un intérêt direct dans le système.
En vertu des articles 26 et 27 de la Constitution, seule les partis politiques se conformant aux « lois islamiques » sont autorisés. Les participants aux élections doivent « adhérer dans la pratique à l'Islam et le système sacré de la République islamique » et « exprimer la fidélité à la Constitution et le principe du Guide suprême. » En conséquence, aucun groupe d'opposition ne peut exister dans le pays. Les mouvements de gauche, les laïques, les Moudjahidine du Peuple et les représentants des minorités sont ainsi interdits d’activités et leurs sympathisants sévèrement réprimés.
Les élections sont en réalités dictées par l'équilibre de force interne du système. L'objectif premier de toutes les factions est de maintenir le statu quo dans un régime dénué de capacité de réforme, tout en se donnant une apparence de légitimité qu’il n’a pas.