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Billet de blog 25 mars 2016

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Un Rapporteur spécial pour l’Iran

Le 23 mars 2016, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a approuvé une résolution pour prolonger le mandat d’Ahmed Shaheed, Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran. La nomination d’Ahmed Shaheed est avant tout un échec à la campagne lancée par le gouvernement de Rohani pour faire croire à un changement en Iran en matière des droits de l’homme.

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Lors du renouvellement de son dernier mandat, les autorités iraniennes ont lancé une vaste campagne de dénigrement à l'encontre du Rapporteur spécial. Le mollah Ebrahim Raïssi, numéro 2 de l’appareil judiciaire, a affirmé que « le Rapporteur de l’ONU a proféré de nombreux mensonges et a mis en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire en Iran, il doit être traduit en justice ». Mohammad-Javad Laridjani, le conseiller spécial du pouvoir judiciaire, avait pour sa part déclaré qu’« Ahmed Shaheed est un malfrat ». © ICHRI

 Selon Ahmed Shaheed, jamais autant de personnes n’avaient été exécutées en Iran depuis 20 ans. «Au moins 966 personnes - le chiffre le plus élevé en plus de deux décennies - ont été exécutées en 2015 », a-t-il déclaré devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. « Au moins 73 mineurs délinquants auraient aussi été exécutés » entre 2005 et 2015, dont 16 ces deux dernières années et au moins 160 autres sont actuellement dans le couloir de la mort ».

Selon Amnesty International, l’Iran est le pays qui tue le plus de mineurs dans le monde. Dans un rapport publié en janvier, l’ONG avait accusé la République islamique d’utiliser la torture et la maltraitance contre les jeunes.

La Résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies "regrette le manque de coopération" du régime iranien avec les demandes du Conseil des droits de l'homme et de l'Assemblée et "exprime une grave préoccupation" au sujet de la situation des droits de l'homme en Iran.

La préoccupation concerne également « le manque d'autorisation d'accès du Rapporteur spécial pour se rendre en Iran ». Depuis l'élection d'Hassan Rohani, Ahmed Shaheed a présenté trois demandes d'autorisation pour visiter l'Iran, en vain. Malgré des demandes répétées de la communauté internationale, le régime des mollahs n’a autorisé non plus, aucun des Rapporteurs thématiques de l’ONU sur les droits humains à se rendre en Iran.

Les opposants iraniens se sont félicités du renouvellement du mandat du Rapporteur spécial. Le CNRI a demandé au Conseil des droits de l'homme et au Rapporteur spécial de « renvoyer le dossier des crimes du régime iranien au Conseil de sécurité ».

Lors du renouvellement de son dernier mandat, les autorités iraniennes ont lancé une vaste campagne de dénigrement à l'encontre du Rapporteur spécial. Le mollah Ebrahim Raïssi, numéro 2 de l’appareil judiciaire, a affirmé que « le Rapporteur de l’ONU a proféré de nombreux mensonges et a mis en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire en Iran, il doit être traduit en justice ». Mohammad-Javad Laridjani, le conseiller spécial du pouvoir judiciaire, avait pour sa part déclaré qu’« Ahmed Shaheed est un malfrat ». Le porte-parole des AE du gouvernement Rohani a mis de côté toute “modération” et qualifié la nomination d’un rapporteur spécial sur les droits de l’homme  comme une « insulte ».

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.