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Selon de nombreuses sources impartiales et les réseaux du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI-coalition de l’opposition) qui ont observé des milliers de bureaux de vote en Iran, il n’y avait qu’un public clairsemé dans les bureaux de vote. Une apathie notable était visible dans la population qui a boycotté dans une vaste majorité, en particulier les jeunes, la parodie électorale.
Avant même le scrutin, les dirigeants du régime, faisant référence à des sondages fictifs, avaient annoncé que 60 à 75% de la population prendrait part aux élections. La veille des élections, le ministre de l’Intérieur du régime avait affirmé : « Nous estimons une participation de 70% » L’annonce d’un tel résultat fabriqué de toutes pièces fait partie des rouages de la fraude électorale consacrée dans le régime théocratique. L’un des procédés du régime est de multiplier le nombre de voix dans un endroit appelé « la salle de collecte des votes. » D’anciens dirigeants du régime ont précédemment dévoilé cette pratique en détails.
Cela s’ajoute au trucage généralisé, à l’intimidation ou à la corruption de citoyens vulnérables pour les contraindre à voter. Les menaces, proférées dans des centres administratifs, militaires ou sur les lieux de travail, sont détaillées dans le communiqué n°4 du CNRI. Menaces des salariés de « sérieuses conséquences » s’ils ne votent pas, achats de votes ou de certificats de naissance, votes avec des certificats de naissance de personnes décédées, votes multiples et transferts d’agents du régime d’une ville à l’autre pour voter à nouveau, toutes ces pratiques ont été largement rapportées.
La dirigeante de la Résistance Iranienne, Maryam Radjavi, a déclaré à ce sujet : Un seul regard sur la liste des candidats présentés par les diverses factions du régime ne laissait aucun doute sur le fait que le choix se limitait à des membres de ces factions, responsables de la répression, des exécutions, de l’exportation du terrorisme et de l’extrémisme, ainsi que du pillage des richesses du pays.
Par exemple, a-t-elle ajouté, la liste des candidats pour l’Assemblée des Experts approuvée par Hassan Rohani et Hachemi Rafsandjani, comprenait le ministre des Renseignements actuel, ses deux prédécesseurs, et Ali Razini, le chef adjoint du pouvoir judiciaire et juge de la Charia, personnages qui tous devraient faire l’objet de poursuites pour avoir commis des crimes contre l’humanité.
Contrairement aux attentes de l’Occident après la signature de l’accord nucléaire, qui pensait que les mollahs iraient vers la modération et la réforme, le Guide Suprême du régime Ali Khamenei a fini par avoir recours à la purge de ses rivaux de manière à retarder sa chute inévitable et à concentrer davantage ses ressources dans la guerre en Syrie et l’occupation de l’Irak. Néanmoins, l’impact du recul sur le programme nucléaire du régime a trouvé un écho dans ces élections. Il a changé l’équilibre interne du régime, l’élan gagné par le clan Rafsandjani-Rohani a sapé l’hégémonie de Khamenei et affaibli le régime dans son ensemble.