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Depuis plusieurs années, le CNRI (Conseil National de la Résistance Iranienne), qui fédère le large spectre de l’opposition iranienne, a pour habitude de rappeler à la théocratie en place que la résistance existe bel et bien et qu’elle est parfaitement structurée. Chaque année, au début de l’été, le CNRI organise donc une convention. L’occasion d’un gigantesque rassemblement pour la diaspora, mais pas seulement.
Car au nombre des soutiens à la cause démocratique du CNRI, on compte de très nombreux décideurs politiques. Ces derniers ne se contentent pas de le signer sur une lettre ouverte, ou de partager une pétition de vœux chastes. Non. Ils s’engagent résolument en faveur de la fin du régime théocratique du guide suprême. Et le prouvent en venant prendre place à la tribune lors de la convention annuelle pour un Iran libre et démocratique. Le soutien est clair, franc et massif. Et surtout, il est diffusé en direct au Moyen-Orient. Ce qui a le don d’enrager les autorités Iraniennes, qui ont toujours rêvé d’exporter la censure en Occident. Mais malgré tous leurs efforts, ils ne parviennent pas à couper une diffusion aux audiences de plus en plus importantes chaque année de l’évènement. Preuve de l’ampleur jamais démentie du mouvement de résistance aux mollahs. Une résistance, tantôt sage, tantôt démonstrative, qui coule véritablement dans les veines du peuple Iranien depuis au moins 3 générations. C’est que dans un pays en crise – et l’Iran est en crise – les citoyens s’intéressent forcément de plus près aux changements politiques.
Parlant de changement, il semblerait que tous les indicateurs économiques et sociaux penchent vers une chute inéluctable de l’éphémère empire de Dieu sur Terre voulu par les extrémistes belliqueux aux affaires depuis 1979. En d’autres termes, la fin du régime du Velayat-e-faqih (suprématie du Guide suprême) n’a jamais semblé aussi proche. Les manifestations et les grèves ont envahi tout le pays, paralysant encore un peu plus une économie déjà rendue exsangue par l’effort de guerre permanente tous azimuts voulu par les pasdarans. Cette fois, c’est la fin. Le peuple siffle la fin de la partie. Il est temps de construire une alternative politique. Et c’est justement ce à quoi s’attèle le CNRI depuis sa fondation, en juillet 1981. La résistance est un plat qui se mange parfois très froid. Mais qu’importe tant que le goût du partage est bien présent.
Le 30 juin prochain, à Villepinte, le CNRI partagera ce goût de la liberté avec de nombreux hommes et femmes politiques provenant du monde entier. Et l’on note cette année que le parlement Européen sera représenté, preuve s’il en était, que la vision du parlement diffère grandement de la décision strictement économique et financière de certains pays membres, toujours en faveur d’une politique de complaisance à l’égard des mollahs iranien. Judith Kirton-Darling, du Labour Party anglais, Anders Primdahl Vistisen, du people’s party Danois et Vice président de la commission des affaires étrangères Européenne seront des festivités. Petri Juha Sarvamaa, ancien journaliste et homme politique Finlandais, ou encore Tunne-Väldo Kelam, Mark Demesmaeker ou Franc Bogovič, tous députés Européens, respectivement d’Estonie, de Belgique et de Slovénie seront également présents ce samedi 30 juin.
Ces élus Européens s’engagent pour une cause humaniste et seront rejoints par une large assemblée de maires de France. Ce sont les élus du peuple qui appellent leur « hiérarchie » à bien réfléchir sur la position définitive qu’ils prendront au sujet de l’Iran. A ces élus de part le monde, à ces personnalités qui rejoindront les rangs de la résistance, à ces croyants venant en masse apporter leur ferveur au mouvement, s’ajouteront des témoins directs ou des rescapés des crimes commis par le régime. L’évènement sera aussi l’occasion pour la Résistance iranienne de présenter le programme élaboré par le CNRI pour la reprise en mains du pays, avant la mise en place d’élections libres. Un programme avant tout basé sur la restitution des droits humains au peuple Iranien avant que ce dernier ne puisse enfin décider librement de son destin.