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Billet de blog 29 mars 2016

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Iran : Les missiles des mollahs font des vagues

De nombreux responsables iraniens, y compris le « modéré » Rohani, ont explicitement déclaré qu'ils n'ont aucune intention de se conformer aux restrictions "imposées" sur les réserves de missiles balistiques de l'Iran. En vertu de l'accord signé avec les 5+1, l'Iran doit suspendre le développement de missiles balistiques pendant huit ans.

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Illustration 1
Les agissements de Téhéran montrent que les mollahs intégristes ne veulent pas se conformer à l'esprit de l'accord, et encore moins à l'esprit général de réconciliation avec le monde. © Amir Hosseini

Le récent tir de missiles de longue portée par les mollahs en Iran continue de faire des vagues. Le Département du Trésor américain a estimé que ces tests sont une violation des résolutions de l’ONU et a ajouté à sa liste noire deux sociétés iraniennes impliquées dans le programme balistique.

Les responsables militaires iraniens ont insisté que l’Iran n'arrêtera sous aucune condition son programme de développement de missiles balistiques. Le général Amirali Hajizadeh, commandant de la division aérospatiale des Gardiens de la révolution (pasdaran), affirmer le 10 mars que  « le programme de missiles iranien ne s'arrêtera pas quelles que soient les circonstances. Le corps des Gardiens de la révolution n'a jamais accepté les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies concernant ses travaux sur les missiles ».

L’intransigeance balistique des mollahs faits qu'aujourd'hui les sociétés « Chahid Nuri Industries » et « Chahid Movahed Industries » n’ont plus accès au système bancaire international. Celles-ci sont deux émanations « Hemmat Industrial Group », responsable du programme balistique de Téhéran.

Des activités illicites dénoncées en 2008 par le CNRI

Ces sanctions interviennent toutefois avec un retard considérable. En effet, les activités illicites et secrètes de ces entreprises avaient  été révélées la première fois en février 2008 par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI, coalition de l’opposition) lors d’une conférence de presse à Paris. Ce mouvement avait révélé six ans plus tôt l'existence même du programme nucléaire militaire du régime qui avait cherché à le cacher pendant 18 ans. En effet c'est grâce à la Résistance iranienne que le monde a pu freiner à temps la dérive des mollahs nucléaires.

 L'information sur le « Hemmat Industrial Group » a plus tard été détaillée sous la plume d’un responsable du CNRI : « les Gardiens de la Révolution, l’armée intégriste et terroriste », (Mehdi Abrichamtchi, Editions Jean Picollec, 2008, 330 pages).

Selon  Abrichamtchi, « la plus grande fabrique de missiles affiliée à l’organisation de l’aérospatiale est le groupe des industries Hemmat implanté dans la région de Khojir, au sud-est de Téhéran (…) C’est à Khojir que Téhéran poursuit activement la fabrication de têtes nucléaires. À cet endroit on adapte les ogives conçues pour être installées sur les missiles Chahab 3 avec une portée de 2000 Km (…) Toutes les activités du groupe se font dans des tunnels camouflés dans les montagnes de la région de Khojir. Les industries Movahed sont situées dans le plus grand tunnel de cette région, d’un kilomètre de long sur 12 de large, avec six ramifications de 500mètre de longueur chacune. »

Le régime ne change pas

Le régime a fait part de son intention, en paroles et en actes, de continuer sa répression interne, ses politiques de déstabilisation dans la région et son indifférence vis à vis de ses obligations en conformité avec les décisions du Conseil de Sécurité de l'ONU.

 De nombreux responsables iraniens, y compris le « modéré » Rohani, ont explicitement déclaré qu'ils n'ont aucune intention de se conformer à toutes les restrictions "imposées" sur les réserves de missiles balistiques de l'Iran. En vertu de l'accord signé avec les 5+1, l'Iran doit suspendre le développement de missiles balistiques pendant huit ans.

Les agissements des mollahs montrent que les mollahs intégristes ne veulent pas se conformer à l'esprit de l'accord, et encore moins à l'esprit général de réconciliation avec le monde.

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