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Billet de blog 29 novembre 2016

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Crimes contre l’humanité en Iran et Syrie : contre l'impunité

Une conférence sur le thème “Appel à la justice : Mettre fin à l’impunité des auteurs de crimes contre l’humanité en Iran et en Syrie a été organisée en fin de semaine à la maison de la Mutualité à Paris. La conférence comprenait aussi une exposition d’images de certaines des victimes du terrible massacre de 1988 en Iran, qui a coûté la vie à 30 000 prisonniers politiques.

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Une conférence appelant à la justice

Mme le maire de Pin Sylvie Fassier était chargée de l’animation de la conférence, qui portait sur la Syrie et la situation insoutenable d’Alep ainsi que sur la répression constante en Iran et les activités de l’organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI). À cette occasion sont intervenus plusieurs responsables de l’opposition syrienne, et d’anciens prisonniers politiques et jeunes militants de l’OMPI récemment exilés. Leurs témoignages poignants ont permis à l’assistance de mieux comprendre la situation dans ces deux pays.  De nombreuses personnalités politiques et juridiques de France et de l’étranger ainsi que des représentants des pays du Moyen-Orient ont également assisté à cet évènement.

Des intervenants de tous horizons géographiques et politiques

Les intervenants comprenaient notamment l’ancienne sénatrice colombienne et aspirante présidentielle, Ingrid Betancourt, Fatoumata Dembele Diarra, juge du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et de la Cour pénale internationale (CPI) de 2003 à 2014; le sénateur David Norris, ancien candidat à l'élection présidentielle d'Irlande; Marcin Swiecicki, ancien maire de Varsovie; Sir Geoffery Robertson, Président de la Cour des Nations Unies pour la Sierra Leone; l’illustre juriste, Jelia Sane, avocate internationale, Florence Berthout, maire du 5e arrondissement de Paris, Mgr. Jacques Gaillot, de France; et Tahar Boumedra, ancien chef du bureau des droits de l'homme de l'UNAMI chargé de l'affaire d'Achraf, l’ancien premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali, ancien porte-parole du gouvernement jordanien et ministre de l'Information, Saleh Qallab; Haitham Maleh, un dirigeants de l'opposition syrienne et président du Comité juridique de la Coalition syrienne; Michel Kilo, membre du bureau politique de la Coalition nationale de la révolution syrienne et des forces de l'opposition; le magistrat François Colcombet co-fondateur du CFID; Brita Hagi Hasan, président du Conseil municipal d'Alep; Anvar Malek écrivain algérien et président de l’observatoire international des droits de l’Homme et Fadel AbdulGhany, directeur du Centre syrien des droits de l'homme.

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La situation catastrophique des droits de l’homme en Iran

La présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi est également intervenue en faisant allusion aux récentes élections aux États-Unis, expliquant que « le peuple iranien et sa Résistance, ainsi que les nations de la région, attendent des Etats-Unis qu’ils révisent la politique qu’ils mènent depuis trois décennies, en particulier depuis seize ans ». Elle a insisté que la seule solution pour que la guerre cesse est de stopper les ingérences du régime iranien au Moyen-Orient et en particulier en Syrie. Elle a également expliqué que toute collaboration avec les mollahs pour combattre Daech ne fait qu’empirer la situation.

Elle a aussi souligné la situation critique en Iran, entre faim, misère et corruptions financières.

Toutefois, Mme Radjavi est persuadée que la voie du changement se prépare, avec pour objectif une république pluraliste fondée sur l’égalité entre hommes et femmes et la séparation de la religion et de l’État. En effet, elle estime que « Le guide suprême est tombé dans une impasse (…) les mollahs ne sont plus capables, comme par le passé, de contrôler totalement les factions internes, pas plus que de contenir les protestations sociales (…) Ils sont dans une telle impasse qu’ils n’hésitent plus à mettre en garde contre les menaces pour leur régime allant jusqu’à avouer parfois que celui-ci n’a pas d’avenir. », a-t-elle ajouté.

Pour finir, elle a lancé un appel à la communauté internationale pour « qu’elle mette fin à sa politique de concessions au régime du Guide suprême. Notre demande c’est qu’elle mette fin au silence et à l’inaction face aux crimes de ce régime en Iran et dans la Région et qu’elle respecte, à la place, la lutte du peuple iranien pour la liberté. (…) Oui, un millier d’Achraf, pour instaurer la liberté et la souveraineté populaire et pour une république de liberté et d’égalité fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, l’abolition de la peine de mort et l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce sera le jour de la liberté du peuple iranien, de la paix et de la tranquillité dans la Région et ce jour viendra assurément. » s’est-elle exclamée.

Le discours de Mme Radjavi était appuyé par de nombreux témoignages, par exemple celui de Farideh Goudarzi, dont la sœur et le frère ont été exécutés lors du massacre de 1988 pour avoir été sympathisants de l’OMPI. Farideh a donné naissance à son fils Iman en prison et a subi plus de cinq ans de torture. Farideh a également affirmé que le mollah Ebrahim Raïssi était présent lors des tortures. Hors, il s’agit aujourd’hui de l’une des plus hautes autorités du régime et on parle même de lui comme candidat potentiel au prochain guide suprême. D’autres victimes, comme Iam Afashi, Shabnam Madadzadeh ou Arash Mohammi, ont également expliqué les tortures physiques et psychologiques subies et l‘horreur du quotidien dans les prisons, mais également dans les rues iraniennes. 

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