La sélection de lien de l’iReMMO (7). 10 ans après le 15 février 2003, en Irak… Dix ans après les manifestations qui avaient émaillé les pays européens contre une guerre décidée malgré la volonté des populations (plusieurs millions de manifestants le 15 février 2003 à Rome, Londres et Madrid) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_mondiales_contre_la_guerre_d'Irak) ;
10 ans après, le discours du secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, prononcé le 5 février 2003, a été oublié, malgré les mensonges et fausses preuves présentés devant le Conseil de sécurité de l’ONU : http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/2205136001007/discours-de-colin-powell-devant-l-onu.fr.html ;
10 ans après, les conséquences des munitions utilisées se font cruellement sentir, comme le montre le constat terrible posé par un médecin irakien selon lequel « Le taux de cancers, de leucémies et de mortalité infantile observé à Falloujah est plus élevé qu’il ne le fut à Hiroshima et Nagasaki en 1945. » : http://blog.mondediplo.net/2012-12-05-Irak-apres-les-feux-de-la-guerre-les-cancers ;
10 ans après la fin d’un embargo qui aurait fait un nombre inimaginable de morts (voir le rapport de l’UNICEF sur l’augmentation de la mortalité infantile en 1999 : http://www.fas.org/news/iraq/1999/08/990812-unicef.htm) ;
10 ans après, nombreux sont ceux qui dans les pays européens et aux Etats-Unis, demandent des enquêtes sur les raisons de cette guerre http://iraqwarinquiry.org.au/ ;
10 ans après, se pose enfin la question de la justice internationale : les responsables européens et américains de la destruction de l’Irak depuis 1993 ne devraient-ils pas être eux aussi jugés, comme l’a proposé le révérend Sud-Africain, chantre de la réconciliation, Desmond Tutu : http://www.guardian.co.uk/politics/2012/sep/02/tony-blair-iraq-war-desmond-tutu
10 ans après, la stabilité sécuritaire n’est toujours pas rétablie et des irakiens meurent tous les jours dans d’horribles attentats (voire l’inépuisable liste sur Wikipédia – et qui n’est probablement pas exhaustive : http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_la_guerre_d'Irak) ;
10 ans après, l’Irak est en retard sur l’Egypte et la Tunisie, avec un régime institutionnel défaillant (communautarisme « à la libanaise » et fédéralisme territorial) de plus en plus contesté (http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/irak-les-americains-ont-legue-un-systeme-politique-voue-a-l-echec_1068520.html) ;
10 ans après le début de la guerre et la fin de l’embargo, hésite-t-on encore sur la réponse à apporter à la question : fallait-il faire la guerre en Irak ?
Pour aller plus loin :
- La très exhaustive liste des blogs irakiens dressée par un dentiste irakien du Texas http://healingiraq.blogspot.fr/iraqblogs.htm ;
- Le site d’une association de soldats américains s’interrogeant sur la guerre en Irak http://www.ivaw.org/ ;
- Les travaux de la célèbre artiste contemporaine irakienne Hanaa Malallah (http://hanaa-malallah.com/index.html) qui a exposé sur le sujet (http://www.mosaicrooms.org/iraq-how-where-for-whom/) ;
- Une synthèse des principales œuvres artistiques consacrées ces dix dernières années à la guerre en Irak : http://responsestoiraq.wordpress.com/exhibitions-projects-works-events/ ;
- Un reportage de 1997 sur l’INA, qui rappelle les difficultés quotidiennes dues à l’embargo (manque d’eau, de biens de première nécessité, médicaments, etc.) http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAB97011205/embargo-irak.fr.html ;
- L’état politique global de l’Irak présenté par Myriam Benraad http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/art_mb.pdf ;
- La question de l’intégration dans l’échiquier politique irakien de Moqtada Sadr de retour d’exil, http://www.foreignaffairs.com/articles/138838/eli-sugarman-and-omar-al-nidawi/back-in-black?cid=soc-twitter-in-snapshots-back_in_black-021513 ;
- Les principaux points de la Constitution irakienne : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2005/10/14/les-principaux-points-de-la-constitution-irakienne_699384_3218.html.
Pour l'iReMMO, Mounir Corm & Tarek Daher