De nouveau, un très bon billet d'alterecoplus sur la crise de la zone euro et sur la politique libérale du gouvernement Merkel.
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Le comportement du gouvernement allemand dans la crise grecque a surpris – et inquiété – beaucoup d’observateurs : comment se fait-il qu’il soit, avec le soutien manifeste de son opinion publique, d’aussi mauvaise volonté ? Pourquoi n’est-il prêt à aucune concession de nature à résoudre – enfin – la grave crise que traverse la zone euro depuis cinq ans maintenant ? Ne mesure-t-il pas le risque que son intransigeance fait courir non seulement à l’euro mais à la construction européenne elle-même ? Il y a cependant une explication rationnelle à ce comportement étrange : pour l'instant, la crise de la zone euro est une bonne affaire pour l’Allemagne…
Depuis 2010, Angela Merkel a refusé dans un premier temps toutes les réformes indispensables pour sauver l’euro
Cette interrogation est en fait récurrente depuis 2010 : à chaque fois, le gouvernement d’Angela Merkel a commencé par refuser les réformes qui étaient pourtant manifestement indispensables pour sauver l’euro. Heureusement, sauf dans l’affaire grecque (qui est loin d’être terminée), Angela Merkel a jusqu’ici fini par les accepter du bout des lèvres, à la dernière minute. Tout en les assortissant de conditions toujours plus restrictives en matière de politiques budgétaires. Résultat, la crise perdure en dépit des réformes mises en œuvre à cause de l’effet récessif de ces politiques contre-productives.
Il y a beaucoup d’explications possibles à ce comportement en apparence irrationnel, notamment de caractère culturel : l’esprit moralisateur protestant… Mais il ne faut sans doute pas négliger un facteur objectif et bien réel : jusqu'ici, la crise de la zone euro a été en pratique une bonne affaire pour l’Allemagne et en particulier pour l’Etat allemand.
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